Actuellement peu active en Rhône-Alpes, la grippe devrait s'installer dans la région dans les semaines à venir.
Souvent très active à cette période de l'année, la grippe ne s'est pas encore installée en Rhône-Alpes, contrairement à la gastro-entérite qui a franchi le seuil épidémique. D'après les derniers éléments recueillis par les réseaux de surveillance l'activité du virus influenza est encore faible, principalement dans l'Ain, le Rhône, la Loire et la Drôme. On recense à peine moins de 10 000 cas de symptômes grippaux pour l'ensemble de Rhône-Alpes.
« A priori, l'épidémie ne devrait pas débuter pendant les fêtes de fin d'année, mais juste après", estimait il y a quelques jours Bruno Lina, professeur en virologie au CHU de Lyon et responsable du centre national de référence de la grippe, interrogé sur Sud Radio. Selon lui, deux facteurs expliqueraient ce départ d'épidémie tardif parmi lesquelles les températures douces de ces dernières semaines et un fond d'air plutôt humide, peu propice à la dissémination des virus. Autre hypothèse, avec les températures plus clémentes, les personnes continuent de sortir et limitent donc le confinement, profitable pour la transmission des agents pathogènes de l'homme à l'homme. Le dernier coup de froid tombé sur la France pourrait donner un coup de frein à cette belle dynamique.
L'épidémie de grippe jusqu'ici restée en embuscade pourrait donc exploser dans les semaines à venir. Et s'il ne faut pas redouter la maladie, il faut toutefois garder à l'esprit qu'elle est à l'origine de 4000 à 7000 décès indirects, chaque année, en France.