Givors maire mohamed boudjellaba
Le maire de Givors, Mohamed Boudjellaba. MAXPPP

La justice enjoint le maire de Givors à publier un dessin le caricaturant dans le journal municipal

La justice oblige le maire de Givors, Mohamed Boudjellaba, à publier une caricature de lui dans le bulletin municipal, malgré son refus en février 2023. "Je prends acte du jugement", répond l'édile.

L'édile de Givors, Mohamed Boudjellaba (EELV), avait refusé en janvier 2023 de publier une caricature de lui par Fabrice Riva (divers droite), élu d'opposition, dans le bulletin municipal de la commune, Le Givordin. La caricature représentait le maire giflant un homme, avec l'inscription "Bâtard ! Vive le FLN !".

"Elle illustrait des faits établis et de notoriété publique"

Le 22 octobre dernier, après une audience datée du 8 octobre, le tribunal administratif de Lyon enjoint cependant à Mohamed Boudjellaba "en sa qualité de directeur de publication du bulletin municipal, de procéder à la publication de la tribune litigieuse dans le prochain bulletin municipal". L'élu d'opposition Fabrice Riva avait par ailleurs été attaqué pour diffamation par l'édile, après la publication de la caricature sur Facebook. Pour la justice, elle ne relève donc d'aucun caractère diffamatoire ou d'injure publique.

"Elle illustrait des faits établis et de notoriété publique : une injure publique proférée par le maire en plein conseil municipal, une bagarre de rue contre un de ses administrés qui lui a depuis valu une condamnation pour violences, et une politique mémorielle relative à la guerre d’Algérie largement favorable à la ligne du FLN", ajoute dans un communiqué l'opposant Fabrice Riva. La caricature devra ainsi être publiée dans le prochain bulletin municipal.

"Je prends acte du jugement du tribunal administratif", affirme le maire de Givors dans une réponse écrite à Lyon Capitale. Et d'ajouter : "Je constate avec regret qu'il est aujourd'hui impossible de dire stop à des attaques ad hominem déplacées, et à la multiplication des accusations, aussi fantaisistes qu'haineuses et dangereuses, de M. Riva à mon endroit (intelligence avec une puissance étrangère en vue de nuire aux intérêts de la nation, apologie du terrorisme, menaces, intimidations…). L'indécence a même poussé M. Riva à se comparer à Samuel Paty". Souhaitant se focaliser sur la situation de la commune après les inondations survenues le 17 octobre dernier, Mohamed Boudjellaba dit ne pas vouloir "consacrer plus de temps à M. Riva , à sa haine, à ses polémiques politicienne et à ses politicailleries".

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