Le jury du Prix Goncourt a dévoilé ce mardi 25 octobre, depuis le festival Beyrouth Livres (Liban), le nom des écrivains finalistes du prix Goncourt 2022. Parmi eux une Lyonnaise, Brigitte Giraud.
L'Académie vient d'annoncer depuis la capitale du Liban (Beyrouth), la liste des quatre finalistes du plus prestigieux des prix littéraires français. Deux hommes et deux femmes figurent dans le dernier carré. Il s'agit de Guiliano da Empoli avec Le Mage du Kremlin (Gallimard), Cloé Korman avec Les Presque Soeurs (Seuil), Makenzy Orcel avec Une somme humaine (Rivages) et Brigitte Giraud avec Vivre vite (Flammarion).
Le lauréat dévoilé le 3 novembre
Le livre de la Lyonnaise Brigitte Giraud s'inscrit 20 ans après la disparition de son mari, Claude, dans un accident de moto. Elle y décrit l'enchaînement des faits, les petits détails de la vie qu'elle a pu connaître avant et après la mort de son époux.
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Le nom du Lauréat sera dévoilé le 3 novembre prochain à Paris. L'an dernier, c'est le jeune Mohamed Mbougar Sarr qui avait remporté le Goncourt pour La plus secrète mémoire des hommes, paru chez Philippe Rey.
La troisième sélection du Prix Goncourt📕📗📘 pic.twitter.com/knC3ddnHhI
— Académie Goncourt (@AcadGoncourt) October 25, 2022
Une annonce à Beyrouth pas au goût de tous
Pour la première fois de son histoire l'académie Goncourt s'est délocalisée au Liban dans le cadre du festival Beyrouth livres. Un moyen d'afficher sa solidarité au pays après l'explosion d'un silo de nitrate d'ammonium dans le port de sa capitale en août 2020, causant la mort de 215 personnes.
Paradoxalement, la venue du jury français sur le territoire libanais a été mal reçue par le ministre libanais de la Culture Mohamed Mourtada, proche du mouvement chiite Amal. Le 8 octobre dernier dans un communiqué le membre du gouvernement avec déclarait qu'il " ne permettrai[t] pas à des sionistes de venir parmi nous et de répandre le venin du sionisme au Liban" , avant de supprimer son message. Ne précisant pas qui il visait.
Par "crainte", quatre membres de l'académie ont préféré ne pas se rendre à Beyrouth souligne Le Point, certains "en raison de la situation sécuritaire dans le pays" et d'autres "pour des raisons personnelles", d'après les organisateurs du festival. L'académie a tout de même été représentée par quatre de ses membres, dont son président Didier Decoin.