En vieux serpent de mer, à chaque pic de chaleur le projet de piscines fluviales fait son retour dans l’actualité lyonnaise mais pourrait devenir une réalité d’ici quelques années. Une étude vient d’être lancée par la Métropole de Lyon en ce sens.
Dès que le mercure approche des 30°c à Lyon, le regard des Lyonnais se tourne immuablement vers les eaux du Rhône et de la Saône, pourtant interdites à la baignade sous peine d’une amende de 11 euros. Vieux serpent de mer, la question d’aménager les cours d’eau lyonnais pour encadrer et sécuriser cette pratique fait alors son retour sur les tablettes des élus locaux.
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La Métropole prudente sur le sujet
Les élus écologistes de la Ville de Lyon et de la Métropole ne font pas exception, bien que le projet ne figurait pas initialement dans leur programme lors des dernières élections, contrairement à ceux de plusieurs autres candidats. Après des études menées en 2019, sous le précédent mandat par la Métropole de Lyon, la collectivité aujourd’hui dirigée par Bruno Bernard a annoncé mardi 20 juin le lancement d’une étude interne sur le sujet. Un projet désormais présenté comme une "priorité" "face aux étés chauds et aux îlots de chaleur urbain".
"Pour le moment on parle d’études, donc je ne peux pas vous dire que l’on aura des piscines sur le Rhône ou la Saône d’ici deux ans"
Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon
Toutefois, pour l’instant rien de vraiment concret sur ce projet sur lequel l’élu écologiste reste prudent, sans trop se mouiller. "Il pourrait y avoir des piscines sur le Rhône et la Saône qui ne contiennent pas de l’eau de ces cours d’eau. Mais pour le moment on parle d’études, donc je ne peux pas vous dire que l’on aura des piscines sur le Rhône ou la Saône d’ici deux ans", explique Bruno Bernard. Cette nouvelle étude dont les résultats seront connus d’ici la fin de l’année 2023 devra notamment identifier "les sites pouvant accueillir un bassin pour la baignade urbaine sur son territoire, sur la Saône comme sur la Saône".
La qualité de l'eau, un point d’achoppement ?
Seront pris en compte dans l’étude "la qualité de l’eau, la sécurité, l’accessibilité, ou encore l’intensité du trafic fluvial à proximité" apprend-on dans le Schéma des usages des rives fluviales (Surf) dévoilé mardi. Si le parcours semble donc encore long avant la création d'éventuels lieux de baignade, Thierry Gimbaud, le directeur général de Voies navigables de France (VNF) se veut confiant. "La baignade est un objectif et ça s’organise. Ce n’est pas si simple, c’est très complexe même, mais ce n’est pas pour autant qu’il ne faut pas le faire", insiste le responsable de VNF qui ne cache pas son engouement pour le projet.
"Ce qui va poser problème ce sont les déversoirs d’orage qui amènent des polluants présents dans les rues"
En interne à la Métropole de Lyon
Reste néanmoins un point de questionnement majeur, à savoir la qualité des eaux du Rhône et de la Saône, pour laquelle peu d’éléments sont disponibles lorsqu'il s'agit de parler de baignade. L’eau des deux cours d’eau étant seulement testée pour mesurer la présence de pesticides et de produits toxiques ainsi que leur impact sur la faune et la flore aquatiques. “Les analyses bactériologiques pour savoir si l’eau permet la baignade sont faites par l’ARS. Mais comme l’usage n’existe pas, elles ne sont pas menées”, nous expliquait l’année dernière l’agence de l’eau. En interne au sein de services de la Métropole de Lyon on évoque également le fait que "ce qui va poser problème ce sont les déversoirs d’orage qui amènent des polluants présents dans les rues. On va regarder où sont ces déversoirs et croiser avec les sites pressentis". Autrement dit, tout reste à faire sur ce sujet, pour lequel "on part de zéro", souffle-t-on en interne.
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Le projet de David Kimelfeld lors des dernières élections
En 2020, lors des dernières élections métropolitaines, le président sortant de la collectivité, David Kimelfeld (alors disaient LREM) avait présenté un projet proposant une "reconquête" des fleuves en quatre thématiques. La création d'espaces flottants (piscines, jardins avec jeux d'eau, espaces de travail et logements, plateforme sportive et espaces dépolluants végétalisés), l'ouverture d'écoquartiers sur les fleuves, de nouveaux ponts et passerelles et un service de navettes fluviales sur le Rhône et la Saône. Repris par la majorité écologiste, ce dernier projet doit voir le jour sur la Saône en 2025 avec un service intégré au réseau TCL.
Le projet Lock Ness de Lyon. Chaque annéee une descente du Rhône à la nage a bien lieu. Et en Suisse, les genevois/es peuvent se baigner dans le Rhône du pont Sousterre à la jonction avec son affluent l'Arve (voir film "Nous les Fleuves" à la Confluence ). Plus attendu que des pistes cyclables !
Interdit de manger les poissons du Rhône pour cause de pollution, mais on envisage de s'y baigner... No comment!
Année 1951 et après, membre de société de sauvetage barques basées à Grigny,( vers le bassin de joutes) sous la surveillance du Bosco, Marius Colombier patron du Cabanon- Plage . Courses: Lyon-Vienne ,, Coupe de foire, de la Noël, Pertuiset, Le Grand huit de Givors etc, etc, jusqu'au départ pour les gris de la Royale, Brest, Toulon, école Porquerolles, Afrique noire, Algérie en 1965 Mers El Kébir.Beaucoup de blabla !! apprentissage de la natation Canal Rive de Gier à Givors puis on se baigne dans le Rhône sans barrages la joie de traverser dans les remous derrière Les Citernas ou pire le Frédéric Mistral. Bien sur Tredi à St Vulbas ne déversait pas encore les déchets de Pyralène rendant la consommation des poissons impropre, Tout au long le Rhône faisait la joie des pêcheurs et de leur famille vacances et weekend, le soir on se rappait une friture fraichement pêchée dans une des nombreuses guinguettes.
années 1980 , Rhône canalisé, Grigny c'est planche à voile.!!!!!!