La Métropole de Lyon, Eau publique du Grand Lyon et le Syndicat Rhône Sud mettent en oeuvre la première phase du plan d’action d'urgence afin de lutter contre les "polluants éternels".
Dans sa lutte contre les PAFS, ces "polluants éternels", la Métropole de Lyon, avec Eau publique du Grand Lyon et le Syndicat Rhône Sud, annonce dans un communiqué la mise en oeuvre de la première phase de son plan d'action, consistant à interconnecter les réseaux d'eau potable. La Métropole juge cette première action comme "décisive pour la suite". Pour rappel, en 2023 suite à des contrôles sur les PFAS, des taux supérieurs à 0,10 μg/ litre ont été constatés dans quatre communes de la métropole de Lyon : Givors, Solaize, Grigny et Marcy l’Etoile, impactant près de 37 000 usagers.
Cette interconnexion devrait permettre, selon la Métropole, "de fournir 2 000 m3/jour au syndicat Rhône Sud. Grâce à ce dispositif, l'eau distribuée aux 60 000 habitants concernés dans l'Ouest lyonnais, dont Marcy-l’Étoile pour la Métropole de Lyon, respecte aujourd’hui les seuils réglementaires".
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Deux entreprises devant le tribunal judiciaire
La Métropole de Lyon, Eau Publique du Grand Lyon et le Syndicat Rhône-Sud rappellent, dans ce communiqué, avoir "assigné Arkema et Daikin devant le tribunal judiciaire de Lyon au nom du principe de pollueur-payeur", estimant que "la responsabilité des industriels à l’origine de ces rejets massifs des PFAS pendant des décennies doit être établie". La phase d’audience a débuté au tribunal judiciaire le 9 avril dernier, le délibéré devrait être rendu cet été.
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Les prochaines étapes du plan d'action
Avec la réalisation de cette première phase, il est aujourd’hui possible de démarrer les deux autres phases qui s’étaleront sur 2025 et 2026, à savoir des travaux pour filtrer les eaux captées sur l'usine Rhône-Sud et de nouvelles interconnexions pérennes.
Au total, selon le Métropole, le coût financier de ce plan d'action est estimé à "cinq millions d'euros pour les deux ans à venir. Viennent ensuite s’ajouter les coûts de fonctionnement, évalués à 300 000 euros par an de 2024 à 2026, puis de 600 000 euros par an à partir de 2026".
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