Bruno Bernard inaugurait ce matin une station provisoire de carburant écologique GNV sur le site qui accueille la majorité de ses camions à Villeurbanne. L'objectif serait d'avoir un parc intégralement alimenté au GNV d'ici 2026.
Ce lundi, le président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard, inaugurait une station provisoire de carburant GNV à Villeurbanne, sur le site Kruger (près du quartier de Montchat) où est entreposée la majeure partie des camions de la Métropole, dont les bennes à ordures ménagères (BOM) responsables de la collecte du nord-ouest et de l'est du territoire.
Une partie de ces bennes est déjà alimentée au GNV, mais l'objectif, pour la présidence écologiste, serait qu'elles le soient dans leur intégralité d'ici 2026, date à laquelle le mandat du Conseil de la Métropole s'achèvera.
Un budget de 18,2 millions d'euros a été voté à cet escient, et, dès la fin de l'année 2021, 33% du parc de BOM ainsi que 55% du parc poids-lourd nettoiement devraient rouler au GNV, ou au BioGNV.
Cependant, le projet de la Métropole ne s'arrête pas là. Consciente des limites de cette seule station pour couvrir les besoins futurs de ses camions en GNV, une autre station -cette fois pérenne et de plus grande capacité- est prévue sur ce site. Les travaux débuteront en début 2023 et devraient s'achever à la fin cette même année. Il s'agirait également de compter 26 stations de plus à l'horizon 2030.
Le GNV, carburant écologique et économique
Le GNV, ou "Gaz Naturel Véhicule", est un carburant plus respectueux de l'environnement, dont le gaz est obtenu par méthanisation, ce qui produit moins de CO2 qu'un carburant classique. Il serait également moins cher, et a en tout cas l'avantage de constituer une alternative pour les frileux de l'électrique. Toutefois, encore trop peu répandu en France, les pompes sont encore assez peu nombreuses, ce qui est peu pratique pour le consommateur.
Le BioGNV, quant à lui, est obtenu grâce à la méthanisation de déchets organiques (ordures ménagères, résidus d'industrie agro-alimentaire etc.), par rapport au GNV qui est issu de sources fossiles.
La Métropole envisage aujourd'hui ces deux carburants dans le cadre de son projet de ville plus propre.
"Le GNV, et encore davantage le BioGNV, fait partie des carburants que la Métropole souhaite privilégier pour alimenter sa flotte de bennes à ordures ménagères" Bruno Bernard, président (EELV) de la Métropole de Lyon
Cette décision s'inscrit notamment dans la dynamique de bannir prochainement le diesel des ZEF, Zones à Faibles Emissions métropolitaine, dont la ville de Lyon, et d'autres communes de la métropole font ou feront partie. "La collectivité se doit d'être exemplaire à cet égard", ajoute Bruno Bernard.
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Juste une rectification nécessaire pour aider à la compréhension.
Le GNV est obtenu en comprimant ou en liquéfiant le gaz naturel.
Comme son nom l'indique ce gaz est bien d'origine naturel mais est un hydrocarbure fossile comme le pétrole.
Ce n'est que le bioGNV qui est aujourd'hui produit par la méthanisation. C'est le même gaz (principalement du méthane) mais cette fois il n'est pas d'origine fossile voilà pourquoi on le classe parmi les énergies renouvelable.
Merci à Lyon Capitale de rectifier