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La Métropole de Lyon presse l’État pour obtenir une cinquantaine de radars 

Dans un courrier envoyé mi-janvier au Premier ministre, le président de la Métropole de Lyon et une vingtaine de maires demandent à l’État d’accélérer le déploiement d’une cinquantaine de radars urbains sur l’agglomération.

Près d’un an et demi après avoir transmis au ministère de l’Intérieur, via la préfecture du Rhône, une liste de 111 sites prioritaires pour accueillir des radars urbains ou des leurres dans l’agglomération lyonnaise, la Métropole de Lyon attend toujours un retour de l’État sur ces propositions. Lors d’une conférence de presse sur l’évolution des mobilités dans la Métropole de Lyon, mercredi 31 janvier, Bruno Bernard a laissé entendre que comme pour d’autres collectivités cela "bloque" au niveau du ministre de l’Intérieur dont l’accord est attendu. 

La collectivité veut un calendrier

Dans un courrier adressé au Premier ministre Gabriel Attal le 10 janvier dernier pour faire bouger les lignes, Bruno Bernard et 22 maires de l’agglomération, dont Gregory Doucet (Lyon), Cédric Van Styvendael (Villeurbanne), Hélène Geoffroy (Vaulx-en-Velin), Michèle Picard (Vénissieux) ou encore Mohamed Boudjellaba (Givors), demandent à Matignon de leur "communiquer le calendrier de déploiement de ces radars". Les élus locaux y rappellent notamment qu’en "milieu urbain, ils ne sont pas perçus comme des outils de répression, mais comme outil de sécurisation des usagers de l’espace public".

Ce mercredi, Bruno Bernard semblait toutefois pluton pessimiste sur l'issue de cette demande au gouvernement. Le choix du gouvernement d'abolir le retrait de points sur les petits excès de vitesse, serait, "d’après les acteurs de la prévention routières" un signe que les choses "ne vont pas dans le bon sens". 

111 sites identifiés pour une cinquantaine de radars

Si 111 sites ont été identifiés sur le territoire de la Métropole de Lyon, les radars attendus par la collectivité seraient plutôt une cinquantaine et pourraient être déplacés. Des sites ont notamment été identifiés sur des zones à 30 km/h à en croire Bruno Bernard. Une mesure qui devrait toutefois être exceptionnelle, car en mai 2022 la préfecture du Rhône rappelait que "sauf caractère accidentogène avéré, les radars n’ont pas vocation à être implantés sur des axes à 30km/h, s’agissant déjà d’une mesure destinée à renforcer la sécurité routière".

"Même si nos chiffres s’améliorent on a encore beaucoup d’accidents graves et de tués sur nos routes"

Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon

Selon les derniers chiffres obtenus auprès de la préfecture du Rhône en ce début d’année, le département du Rhône compte actuellement 38 radars de vitesse, dont 9 à Lyon. À cela s’ajoutent 13 radars de franchissement, dont 4 à Lyon, 4 radars de passage à niveau et 1 radar tronçon sur l’autoroute A89. Sans oublier 22 radars pédagogiques recensés début 2023 dans la Métropole de Lyon et gérés par les collectivités.

Encore 22 morts en 2022

Grâce à l'apport d'une cinquantaine de nouveaux radars sur le territoire, les collectivités locales espèrent "continuer ainsi à faire baisser le nombre de morts sur nos routes". Car, à entendre Bruno Bernard, "même si nos chiffres s’améliorent on a encore beaucoup d’accidents graves et de tués sur nos routes".

Selon les derniers chiffres compilés par la Métropole de Lyon grâce aux données de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière, depuis 2019 le nombre d’accidents tous modes est passé de 2186 à 1576 en 2023. Sur la même période, le nombre de blessés graves est passé de 433 à 300, mais il pourrait être amené à évoluer, les chiffres de 2023 n’étant pas encore consolidés. En 2022, dernière année avec des chiffres consolidés, 22 morts avaient été recensés sur les routes de l’agglomération lyonnaise.

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