Lors d’une réunion de concertation, ce mercredi 9 juin, avec les syndicats d’afficheurs et les organisations citoyennes la Métropole de Lyon a réaffirmé ses ambitions en matière de régulation de l’affichage public sur le territoire métropolitain. Des annonces qui rassurent en partie les associations environnementales.
Alors que son nouveau règlement local de la publicité (RLP) doit entrer en vigueur en juillet 2022, la Métropole de Lyon rencontrait ce matin les différents acteurs du dossier, les organisations citoyennes, les syndicats d’afficheurs et les maires. Argument de campagne des écologistes, le futur RLP voulu par la majorité doit permettre « d’engager notre territoire dans un processus de rééquilibrage pour créer un cadre de vie apaisé, où les piétons, les paysages de notre territoire, la végétalisation, la culture retrouvent toutes leurs places », explique dans un communiqué Philippe Guelpa-Bonaro, vice-président de la collectivité au climat, à l’énergie et la réduction de la publicité.
À cet égard, le Grand Lyon a fixé de nouvelles ambitions pour son RLP en faveur de plusieurs sujets :
- de la préservation de la qualité paysagère et urbaine ;
- de la lutte contre la pollution lumineuse ;
- d’une réduction du nombre et de la taille de l’ensemble des dispositifs de publicité ;
- d’une mise en valeur des commerces et entreprises locales face à de grandes multinationales ;
- d’une équité territoriale pour équilibrer la pression publicitaire entre les coeurs de ville et les périphéries.
Les annonceurs alertent sur les risques pour l’emploi
Des annonces qui rassurent quelque peu Anthony Geoffroy, co-président du collectif Plein la vue, qui entend faire respecter à la majorité ses promesses « ambitieuses » de campagne. « Sur la forme, on a constaté, comme on s’y attendait, que les syndicats d’afficheurs allaient mettre une très forte pression sur la collectivité. Ce qui a été le cas avec différents arguments alarmistes et excessifs. Ils font un chantage à l’emploi, en évoquant la destruction des emplois que cela entraînerait, mais on a jamais d’éléments chiffrés qui nous sont transmis. »
Toutefois, dans une tribune publiée il y a quelques semaines, les acteurs de la communication extérieure dénonçaient un RLP jugé comme étant « l’un des plus drastiques de France », et se disaient très inquiets pour l’avenir de leur activité et de ses 200 entreprises et 2500 salariés, rapportaient alors nos confrères du Progrès. Des chiffres qu’Anthony Geoffroy veut relativiser car, selon lui, « l’ensemble de ces entreprises et des postes mentionnés ne font pas tous de l’affichage et de la communication spécifiquement liés à Lyon ».
"Le document n’est pas final, mais la prise de position paraît claire. Donc, pas d’écran numérique sur la Métropole et ça, c’est une très bonne nouvelle." Anthony Geoffroy, co-président du collectif Plein la vue
L’affichage numérique dans le viseur
En revanche, sur le fond de la concertation tenue ce matin, les organisations se disent plutôt satisfaites du projet présenté. « On reconnaît qu’il y a des prises de position très significatives [de la part de la Métropole, NDLR] sur le numérique, notamment. Le document n’est pas final, mais la prise de position paraît claire. Donc, pas d’écran numérique sur la Métropole et ça, c’est une très bonne nouvelle, en revanche on va être très inquiets sur d’autres points, comme les bâches publicitaires. Et on ne comprend pas vraiment pourquoi ce n’est pas clair », regrette le représentant de Plein la vue.
Reste néanmoins la question de l’affichage publicitaire sur le mobilier urbain (comme les arrêts de bus par exemple), pour lequel les efforts consentis par la Métropole ne « semblent pas assez pour le moment » aux yeux des organisations citoyennes. Les échanges entre les différents acteurs se poursuivront jusqu'en septembre 2021, afin d'aboutir à un projet de RLP qui sera voté définitivement par la Métropole à l'automne 2022.
Lire aussi : Affichage publicitaire à Lyon : les organisations citoyennes mettent la pression sur la Métropole
Du bon sens, de la cohérence, tout simplement.
Sous prétexte d'emplois ou de rentabilité, on défigure nos villes, sans réfléchir aux conséquences sur les cerveaux, sur les enfants, sur la consommation...
Et tu trouves normal de voir en ce moment sur les bus TCL de grandes publicités
Notre pastèque Bernard facture bien ceci aux annonceurs et nos chères enfants montent bien dans ces bus
Un des principes de ces affichages publicitaires permet aux personnes faisant rénover leur façade de réduire leur facture
Pastèque Vert a l’exterieur mais rouge à l’înterieur
Juste dans la continuité de leur dogme depuis 1 an
Encore 5 ans a tenir
Monsieur Bernard est de la partie "vert croissantiste".
Ecolo compatible avec le système qui détruit. Les autres verts se taisent parce qu'il faut une unité de façade, mais tout ça est hypocrite, sans débat de fond.
Quant aux affiches géantes, ça fait faire des économies à ceux qui ne veulent pas payer ce qu'ils doivent ? 😀 Par contre ceux qui sont obligés de faire leur ravalement de façade à cause de la pollution automobile, eux ont le droit de payer plein bu ? 😀
C'est la guerre pour le fric, et les publicités sont là pour manipuler les besoins & désirs, nous transformer en pantins et faire dépenser de l'argent inutilement.
C'est très bien que ces "trucs" disparaissent.