Sur la base d'un rapport commandé par la Métropole de Lyon, la majorité écologiste "pose la première pierre" sur la condition animale et annonce un programme de stérilisation des chats errants.
Promesse de campagne de Bruno Bernard (EELV), le président de la Métropole de Lyon, la question de la condition animale sur le territoire métropolitain est sur la table des élus du Grand Lyon. Ces derniers seront invités à voter un budget de 50 000 euros en direction des communes, lors d'un vote le 27 février prochain.
Dans le détail, le rapport remis aux décideurs écologistes, rédigé par la conseillère Nathalie Dehan (EELV), brasse une vaste palette de thématiques et donne la priorité aux chats errants. "C'est le sujet numéro un sur les animaux" avance Pierre Athanaze (EELV), vice-président de la Métropole chargé de la condition animale.
La Métropole compte ainsi développer un programme de soutien financier aux communes impactées. Pour rappel, ce sont les communes qui ont cette compétence et non la Métropole. Les chats non stérilisés causeraient des dégâts sur d'autres espèces animales déjà sensibles comme les oiseaux et les reptiles. Selon la SPA, partenaire de la Métropole sur ce projet, le territoire du Grand Lyon compterait 60 000 chats errants. Problème, les vétérinaires estiment qu'un couple de chats pourrait engendrer jusqu'à 20 000 individus en seulement quatre ans.
"Il y a aussi un problème d'acceptation des habitants, touchés par le bruit, l'hygiène et les maladies de ces animaux" souligne Pierre Athanaze (EELV). Il poursuit : "De plus, les chats errants ont une espérance de vie très réduite".
"Il s'agit de réguler la population des chats errants afin d'améliorer leurs conditions de vie" indique Bruno Bernard. Dans les faits, il faudrait stériliser 75% d'un groupe afin de commencer à voir des changements.
Les frais des communes remboursés
La Métropole couvrira l'ensemble des frais de stérilisation supplémentaires pour une commune déjà impliquée et 80% pour une commune qui s'y impliquerait pour la première fois, malgré une législation contraignante datant... de 1999. Certaines petites communes avaient, de fait, abandonné la question aux associations. La Métropole annonce avoir déjà consulté les associations et réunit 18 communes dans son dispositif. "Si la demande des communes est forte, on adaptera le budget. C'est une première pierre" conclut Bruno Bernard.
Le projet s'appuie aussi sur le possible engagement des vétérinaires qui devraient proposer des tarifs au prix associatifs. A voir comment la profession réagira.
D'autres mesures à venir
D'autre part, la Métropole compte aussi proposer dans les cantines des collégiens au moins un menu végétarien chaque jour, et une journée avec un seul menu végétarien. Dans la même veine, elle annonce vouloir augmenter la quantité de produits animaux en provenance de la Métropole de Lyon.
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Il n'y a pas que les chats qu'il faudrait stériliser!
Et tu penses à Qui, !!comme moi!