Une manière de poursuivre la mobilisation contre les réformes au moment où les vacances risquent de mettre fin au mouvement.
A Lyon 1 comme à Lyon 2, là où la mobilisation contre la réforme Pécresse de l'université et la mastérisation des concours a été la plus forte, les examens se sont finalement déroulés, d'une manière ou d'une autre. Ce faisant, c'est l'un des principaux moyens de pression des universitaires contre le gouvernement qui s'est évanoui. Pour autant, les personnels mobilisés, de moins en moins nombreux, n'entendent pas renoncer.
Afin que l'on n'oubli pas qu'ils n'ont pas obtenu satisfaction, le Comité de Mobilisation de Lyon 1 a ainsi annoncé que les présidents de jury du baccalauréat seraient en grève du lundi 6 au jeudi 9 juillet. Menace brandie il y a quelques mois, ce nouveau moyen de pression n'aura finalement que peu d'impact.
Tout d'abord parce que ceux qui se mobilisent avouent que la grève est a priori très peu suivie.
Au sein du Comité de Mobilisation de Lyon 1, les présidents en grève ne sont " que 3 ou 4, mais peut-être que d'autres présidents qui ne se sont pas manifestés rejoindront le mouvement ". Ensuite parce que, comme prévu, les lycéens qui attendent leur résultats connaîtront le verdict à partir de mardi quoi qu'il arrive puisque les vice-présidents de jury remplaceront les présidents grévistes.
Pour le Comité de Mobilisation, " il ne s'agit pas ici de mettre en péril le déroulement du bac, mais d'attirer une nouvelle fois l'attention du grand public et du gouvernement sur les dangers que représente la politique actuelle ". Opération communication donc, alors que le mouvement est stoppé, de fait, par les vacances. Mais déjà, les enseignants mobilisés affirment être en pleine réflexion pour que la mobilisation se poursuive à la rentrée et que les vacances ne soient qu'une parenthèse.