Bruno Bernard, président (Verts) de la Métropole de Lyon

Là où on ne l’attendait pas : Bruno Bernard coupe le budget pour les mères isolées

La collectivité a décidé, cet été, de ne plus accueillir de nouvelles personnes dans son dispositif d’hébergement d’urgence y compris pour les mères d’enfants de moins de trois ans qui entrent dans le champ de compétences de la collectivité.

C’est l’une des réalisations que la Métropole de Lyon et son exécutif de gauche mettaient souvent en avant : la mise en place de tiny houses (des mobile homes) pour les femmes isolées avec des enfants. La collectivité a décidé, cet été, de ne plus accueillir de nouvelles personnes dans son dispositif d’hébergement d’urgence y compris pour les mères d’enfants de moins de trois ans qui entrent dans le champ de compétences de la collectivité. Une décision que la Métropole a justifiée par une “situation budgétaire contrainte”.

La collectivité présidée par Bruno Bernard rappelle, par ailleurs, que cette prérogative relève aussi du rôle de l’État et donc de la préfecture du Rhône. Tout l’été, des travailleurs sociaux et des professionnels de santé ont appelé la Métropole de Lyon à revenir sur sa décision.

“Comment peut-on envisager qu’un enfant de trois ans puisse dormir dans la rue ? Devoir justifier l’hébergement est terrible. La rue, c’est la dégradation de l’état de santé. Nous ne sommes pas des fossoyeurs. L’hébergement digne pour toutes et tous, c’est une question de santé publique et de cohérence politique”, dénonçait un membre de l’association Médecins du Monde lors d’une manifestation devant l’hôtel métropolitain dans le 3e arrondissement. Si aucune remise à la rue n’a été effectuée, les entrées ont été gelées et, sur le terrain, les travailleurs sociaux et les associations d’aide ont recensé plus de 140 personnes qui dorment dans les rues lyonnaises.

Lire aussi : Nouveaux nés à la rue à Lyon : des députés du Rhône écrivent au gouvernement

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