Marylise Leon, secrétaire général de la CFDT. (Photo Magali Cohen / Hans Lucas via AFP)

La patronne de la CFDT à Lyon pour soutenir les salariés de Vencorex

Les salariés de Vencorex à Lyon ont reçu le soutien de la secrétaire générale de la CFDT mercredi 6 novembre.

La secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon est venue mercredi à Lyon soutenir les salariés de l'entreprise chimique en difficulté Vencorex, en marge d'une audience au tribunal de commerce visant à donner plus de temps à de potentiels repreneurs.

Les administrateurs, les mandataires, la direction et les organisations syndicales ont demandé aux juges de prolonger au maximum, c'est-à-dire jusqu'au 10 mars, la période d'observation pour l'entreprise grenobloise placée en septembre en redressement judiciaire.

"Il ne faut pas jouer la carte de la précipitation"

"Il y a encore le temps de faire en sorte qu'il y ait des reprises sérieuses qui se constituent, il ne faut pas jouer la carte de la précipitation", a déclaré à l'AFP Marylise Léon. Spécialisée dans la production d'isocyanates, des substances notamment utilisées dans les peintures et vernis industriels, Vencorex a été placée en redressement à la demande de son unique actionnaire, le groupe thaïlandais de pétrochimie PTT GC.

Le groupe chinois Wanhua, principal concurrent de Vencorex, a émis via une filiale hongroise l'unique offre de reprise, qui ne prévoit de ne conserver que 25 de ses 450 emplois, pour un million d'euros. "Ce n'est pas du tout à la hauteur des enjeux, ni en termes d'emploi, ni en termes de souveraineté industrielle", a déploré la secrétaire générale de la CDFT, qualifiant l'offre "d'absolument ridicule".

"Il est plus que temps que les responsables politiques et économiques soient cohérents". Au sortir de l'audience, qui a duré environ une heure, l'élue CGT au comité d'entreprise de Vencorex Séverine Dejoux a salué le fait que la demande de prolongation ait été unanime.

"On s'attend à ce que les juges aillent dans le même sens", a-t-elle indiqué à l'AFP. Le délibéré sera rendu jeudi après-midi. L'offre n'a quant à elle pas encore été abordée dans le détail. L'enjeu dépasse la seule entreprise, au regard de l'interconnexion des activités de toutes les entreprises des plateformes chimiques de la région, dont Arkema, les syndicats estimant à 5 000 le nombre d'emplois menacés.

A l'extérieur du tribunal, une cinquantaine de salariés de la chimie se sont réunis en musique pour manifester leur inquiétude et leur mécontentement. "On sait très bien que nos emplois sont condamnés", a déclaré fataliste Walid Seddiki, 30 ans, technicien sur le site de Pont-à-Claix. "On nous demande de continuer à sortir des produits de la plateforme pendant que nous, on nous enterre".

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