Pour sa première conférence de presse à l'hôtel de ville depuis son retour du ministère de l'Intérieur, Gérard Collomb a abordé la question climatique. Mais une phrase sur les deux marches pour le climat de Lyon a déclenché l'incompréhension du côté des organisateurs.
"J'ai vu les deux manifestations qui avaient eu lieu à Lyon. Certes, il y a eu des débordements inadmissibles, mais derrière ça il y a des vrais problèmes qui se posent" : lors de sa première conférence à l'hôtel de ville, Gérard Collomb a fait référence aux deux marches pour le climat, tout en avançant cette question "des débordements inadmissibles" qui a surpris plus d'un observateur. Du côté des organisations de la marche, c'est l'incompréhension. Contacté par Lyon Capitale, Fabien Bagnon pour la marche explique : "On se réjouit que Gérard Collomb ait compris l'urgence climatique, mais à notre connaissance, il n'y a pas eu de débordement lors de deux manifestations. Nous avons même été félicités pour l'organisation et le caractère bon enfant des marches. Nos mobilisations sont familiales et jeunes". Fabien Bagnon se voulant transparent poursuit : "Lors de la dernière marche, il y a eu quelques mains rouges apposées sur le bâtiment de la métropole de Lyon avec de l'encre facilement effaçable à l'eau". Une confession, loin "des débordements inadmissibles" évoqués par Gérard Collomb.
Aucune violence recensée
Interrogée par Lyon Capitale, une source policière de premier rang confie "il n'y a pas eu de formes de violence à Lyon durant les deux manifestations. Les seuls faits qui ont été constatés sont quelques affiches sur le mobilier urbain et de la peinture sur la métropole lors de la dernière marche". D'après ces mêmes sources, "il n'y a eu aucune interpellation à Lyon". Selon nos informations, aucune violence sur des personnes, heurts, espaces vandalisés, ou vitrines cassées n'a été recensée sur les deux manifestations. La marche se prépare désormais à la prochaine échéance selon Fabien Bagnon : "Nous attendons désormais de fixer une date de rendez-vous avec le président de la Métropole David Kimelfeld, et de débuter le travail autour de la concertation citoyenne sur le plan Climat Air-Énergie Territorial de la métropole de Lyon". Si Gérard Collomb espérait marquer des points sur la question de l'urgence climatique, il devra peaufiner sa communication pour éviter les futures incompréhensions. Un mouvement générationnel s'est mis en marche à Lyon et il sera difficile de faire sans.