Emblème de la ville de Lyon, la place Bellecour a connu divers destins depuis l'époque gallo-romaine.
‘ Époque gallo-romaine : des mosaïques retrouvées dans les quartiers d’Ainay et des Célestins font état de l’existence d’entrepôts de marchands destinés à abriter des marchandises en transit et de belles demeures
‘ Fin XIIe : l’archevêque de Lyon, Renaud de Forez, y possède une vigne désignée sous le nom de bella curtis (beau jardin)
‘ 1218 : le terrain est vendu à Durand, un péageur
‘ XIIIe siècle : le terrain est devenu un marécage
‘ 1548 : le site, symbolisé par une gravure, représente une grande place nue, bordée d’arbres du côté du Rhône
‘ 1604 : la Ville de Lyon achète les 6 hectares du “pré de Bellecour”, fauché 4 ans auparavant par les gardes suisses de Henri IV. Trois cents tilleuls, l’arbre lyonnais par excellence, y sont plantés sur la partie sud
‘ 1643 : bourbier lors des pluies, le Consulat impose un passage en croix formant deux chaussées praticables pour pouvoir circuler
‘ 1658 : de passage à Lyon, Louis XIV rend une ordonnance qui fait défense, à perpétuité, à la Ville de Lyon d’“en aliéner, échanger ou vendre aucune partie et d’y laisser bâtir aucune maison ou édifice”, Bellecour devient une place d’armes
‘ 1713 : une statue équestre en bronze du Roi-Soleil – et deux sculptures représentant le Rhône et la Saône à sa base – est installée au milieu de la place qui prendra, un an plus tard, le nom de place Louis-le-Grand (place Royale en 1715, de la Fédération en 1790, de l’Égalité en 1792, Bonaparte en 1801, Napoléon quelques années plus tard et Bellecour en 1848)
‘ XVIIIe siècle : la place devient un lieu de promenade
‘ 1792 : la statue est détruite pendant la Révolution, fondue par les jacobins. Les façades des immeubles de la place sont détruites, punition infligée à la ville de Lyon pour son opposition à la Convention nationale. Installation d’une guillotine
‘ 1807 à 1813 : les façades de Bellecour sont érigées d’après un projet de Jean-Marie-Gabriel Thibière, largement revu par l’architecte de la Ville Joseph Gay
‘ 1825 : une nouvelle statue équestre en bronze est installée au centre de la place
‘ 1829 : la Ville décide la construction de deux bâtiments : un poste de police à l’est et un café à l’ouest (reconstruits en 1856 par Tony Desjardins, aujourd’hui sièges de l’office de tourisme)
‘ 1941 : les façades des immeubles sont inscrites à l’inventaire des monuments historiques. Le sol de la place Bellecour, comprenant le terre-plein avec la statue équestre de Louis XIV et les deux bâtiments au sud-est et sud-ouest, l’allée promenade de deux rangées de platanes bordant le terre-plein et la plantation de marronniers au sud, sont inscrits aux sites classés
‘ 1963 : construction d’un parking souterrain de 2 000 places, inauguré en 1967
‘ 1978 : inauguration de la ligne A du métro avec l’arrêt Bellecour, qui permet à la place de s’ouvrir davantage sur l’extérieur
‘ 1998 : lancement par le conseil de la communauté urbaine d’un concours d’architecture et d’ingénierie relatif au réaménagement de la place Bellecour pour 35 millions de francs
‘ 1999 : début des travaux, poursuivis par une deuxième tranche de 2009 à 2013 réalisée par l’agence d’architecture Osty : déplacement des bassins du XIXe siècle plus au sud, extension et réaménagement de l’aire de jeux pour enfants, réaménagement des kiosques et aménagement du sol de la promenade des kiosques. Coût : 14,22 millions d’euros
‘ 2024 : la Ville de Lyon dévoile son projet de végétalisation pour Bellecour qui prend la forme d’une œuvre éphémère composée d’ombrières et de parasols qui serait, selon la Ville de Lyon, “la préfiguration d’un projet pérenne dont la faisabilité est à l’étude”
En ce moment, exposition aux Archives Départementales sur la Terreur à Lyon en 1792/1793. Près de 2000 victimes. Reste un ossuaire dans le crypte de l'église Sainte croix Lyon 6°. NB Danton, Robespierre, St Just..etc tous guillotinés en 1794 après un an de Terreur.