La police de sécurité du quotidien va être présentée ce jeudi par Gérard Collomb. Une vingtaine de villes vont être choisies en France, dont probablement au moins une dans le Rhône, pour tester ce dispositif à titre expérimental.
La police de sécurité du quotidien, portée par Gérard Collomb, va être présentée ce jeudi à Paris. Après la consultation de 250 000 policiers en France, l'heure sera à l'expérimentation de “cette nouvelle manière de faire la police” comme la décrivait à Lyon Capitale Étienne Stoskopf, le préfet délégué à la défense et à la sécurité du Rhône. Parti du constat que le lien entre la population et la police s'est brisé, le gouvernement a décidé de modifier les méthodes de travail en réduisant l'administratif pour augmenter les taches de terrain. “Aucune tâche ne va s’ajouter, la PSQ va plutôt libérer du temps. Cette nouvelle doctrine va dégager du temps pour remettre la police sur la voie publique, au plus près du citoyen”, affirmait M.Stoskopf. Du temps supplémentaire qui devrait passer par une simplification de la procédure pénale. Simplification toujours pas engagée.
Des craintes sur les moyens
Selon RTL, des référents de quartier vont être créés pour travailler au plus près de la population. Une police “d'intervention” plus que “d'observation” qui sera différente de la police de proximité créée par Lionel Jospin et enterrée par Nicolas Sarkozy. Le flou qui entoure la réforme et le manque de moyens laissent pour le moment les partenaires sociaux dubitatifs dans le Rhône. “On nous a fait comprendre que les missions PSQ vont s’ajouter aux missions de police secours. Mais c’est déjà le cas durant nos services quand nous n’avions pas d’intervention. On patrouillait, on sécurisait des secteurs pour des incivilités, on faisait des contrôles d’identité, de la surveillance de voisinage. Aujourd’hui, on ne peut pas faire plus que ce que l’on fait déjà à Lyon. On n’a pas le don d’ubiquité”, a critiqué Yann Rouchier du syndicat FPIP. Des craintes confirmées à l'époque par un rapport parlementaire du sénateur LR Philippe Dominati selon lequel la politique d’augmentation des effectifs du Gouvernement “ne permet pas de garantir la capacité opérationnelle des policiers et gendarmes”. Pour le sénateur, dans ce contexte budgétaire contraint, la police de sécurité du quotidien, qui “ne s’accompagne d’aucun volet budgétaire, devrait donc s’appuyer sur les moyens existants”.
Des villes concernées dans le Rhône ?
Pour présenter sa réforme sur le terrain, Gérard Collomb se déplacera en région ce vendredi. Selon nos informations, ce déplacement n'aura pas lieu dans le Rhône. Une présentation du dispositif devrait tout de même avoir lieu dans le département, indiquant par la même qu'au moins une commune Rhône sera concernée par l'expérimentation de cette police de sécurité du quotidien. Plus de 20 villes vont être choisies en France pour tester le dispositif.