[Dossier ZFE 2/3] Bien que critiquée, et totem de la lutte contre la pollution, la voiture individuelle n’est pas la seule coupable de la pollution à Lyon, dont les sources sont multiples.
D’après le bilan 2019 d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, les transports émettent 61 % des NOx (ensemble des oxydes d’azote), 19 % des PM10 (particules fines dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres) et 18 % des PM2,5 (particules fines dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres). La voiture individuelle est elle-même responsable de près de la moitié de ces émissions. Lors de l’épisode de pollution aux particules fines de novembre, 80 % des émissions étaient produites par les chauffages domestiques, explique Mario Duval, ingénieur chez Atmo Auvergne-Rhône-Alpes. Mise en place, la circulation alternée, qui a interdit la circulation des Crit’Air 3, 4 et 5, n’a finalement eu que peu d’impact sur l’amélioration de la qualité de l’air. “La seule solution serait de dire ‘on arrête de se chauffer’, mais ça ne ferait pas rire grand monde, ironise l’ingénieur. Donc à court terme, on ne peut jouer que sur les leviers transports et industrie. À l’inverse, sur le plus long terme, les collectivités et l’État travaillent sur l’amélioration de l’efficacité énergétique des logements en renouvelant les modes de chauffage.” Lire aussi : “Zone à faibles émissions à Lyon : une baguette pas si magique contre la pollution”Il vous reste 76 % de l'article à lire.
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