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La précarité enracinée dans l'Est lyonnais

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L'Insee vient de sortir une étude complète sur la pauvreté dans l'agglomération. Sans surprise, ce sont les communes de l'Est qui sont les plus touchées,ainsi que quatre arrondissements lyonnais, soulignant la fracture de notre métropole. Mais une forme de précarité financière s'installe aussi au cœur du centre-ville.

Plus précaire que Grenoble mais moins que St-Etienne. L'étude réalisée par l'Insee établit la géographie de la pauvreté lyonnaise. Neuf indicateurs ont été pris en compte mesurant tout à la fois la précarité monétaire, les difficultés familiales et la situation au regard de l'emploi. Au final, il ressort que la précarité se concentre dans les communes de l'Est et quatre arrondissements lyonnais : les 1er, 7e, 8e et 9e. Par comparaison, Grenoble présente une pauvreté plus marquée en centre-ville tandis que celle de St-Etienne est "très importante" dans toutes les principales communes des alentours. Notre agglomération affiche toutefois un taux de RMIstes (ex-RSA, les chiffres datant de 2006 et 2007) et de bénéficiaires de la couverture maladie universelle (CMU) plus important que les deux autres métropoles régionales.

Vaulx-en-Velin la plus précaire

Malgré les efforts entrepris par le Grand Lyon, l'agglomération souffre toujours d'un déséquilibre entre l'Est et l'Ouest (voir carte ci-dessus). Dix-neuf villes du Grand Lyon sont identifiées comme frappées par la pauvreté, en particulier toutes celles situées à l'Est, en première couronne. "Vaulx-en-Velin est la commune où les neuf indicateurs atteignent leur valeur maximale", affirme l'Insee. Dans cette ville, 25% des allocataires de la caisse d'allocations familiales (CAF) perçoivent l'allocation de parent isolé ou le RMI. 21% des inscrits à la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) bénéficient de la couverture maladie universelle. Et 6% des actifs sont des chômeurs faiblement qualifiés - contre respectivement 15%, 9% et 2% en moyenne dans le Grand Lyon.

Les Pentes : les pauvres sont sans enfant

L'étude cible 14 poches de pauvreté dans l'agglomération (voir carte ci-dessous). "Des espaces souvent à cheval sur plusieurs communes", précise Maud Coudène, chargée d'étude à l'Insee. Tous ces quartiers sont ciblés par le Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS), signé entre la communauté urbaine, les villes et l'Etat en 2007, exceptés trois d'entre eux qui échappent du coup à la politique de la ville : Bellecombe-Charmette, à cheval entre le 6e arrondissement et Villeurbanne, le sud-Perrache et Gorge de Loup.

- Parilly (Bron) est le moins peuplé de ces 14 quartiers difficiles mais c'est celui où la précarité monétaire est la plus élevée : 25% des allocataires de la CAF touchent l'allocation de parent isolé ou du RMI et 25% des personnes inscrites à la CNAM bénéficient de la CMU.

- Vénissieux/St-Fons compte l'espace de précarité le plus important, regroupant 50.000 personnes. Il s'agit des quartiers Clochettes/Arsenal/Minguettes. Le second secteur est celui, au sud de Lyon, qui réunit Moulin à vent/Mermoz/Etats-Unis, mais les indicateurs de précarité y sont un peu moins élevés.

- Les Pentes de la Croix-Rousse présentent une précarité monétaire élevée, mais une précarité familiale plus faible que la moyenne de l'agglomération. "Les personnes qui y vivent sont principalement des personnes seules ou des couples sans enfant", souligne l'étude.

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