Luc Arbib, président du conseil de quartier Croix-Rousse Saône, a voulu savoir si la zone à faibles émissions relevait pour l’heure du gadget.
Jusqu’à présent, la ZFE ne concerne que les Crit’Air 4 et 5. Il a donc demandé à la préfecture les statistiques des contrôles. Requête qui n’a pas abouti. Il a fini par obtenir une réponse à sa question en saisissant la Cada (Commission d’accès aux documents administratifs). Laquelle a obligé la préfecture du Rhône à lui fournir les éléments en sa possession. Ils laissent songeur sur le zèle mis par les pouvoirs publics pour faire respecter cette nouvelle loi.
Depuis 2017, seuls 537 automobilistes ont été verbalisés et plus de la moitié des procès-verbaux ont été dressés en 2019 et 2020. Pour l’année 2024, 10 contraventions ont été délivrées par la police nationale. “Il faudrait demander à toutes les polices municipales de la métropole leurs chiffres car elles aussi peuvent verbaliser”, relativise la préfecture du Rhône. Les pervenches peuvent, en effet, contrôler la vignette Crit’Air en plus de la validité du titre de stationnement. Si la ZFE semble être une priorité politique de l’État et de la Métropole, son contrôle reste pour le moins aléatoire. Au 1er janvier, la ZFE lyonnaise va franchir une étape supplémentaire : les Crit’Air 3 seront frappés par une interdiction de circuler dans le périmètre Lyon, Villeurbanne et Caluire-et-Cuire. 60 000 véhicules devraient être concernés par ce tour de vis.