Le groupe Ebra, propriétaire du quotidien Le Progrès, a annoncé la suppression de six journalistes, ce jeudi 30 novembre. À l’appel du Syndicat National des Journalistes (SNJ), la rédaction du journal est en grève ce vendredi 1er décembre.
La rédaction du Progrès est en grève ce vendredi 1er décembre dans le Rhône. Hier, son propriétaire, le groupe Ebra, a annoncé la suppression de onze postes au sein des quotidiens Le Progrès, le Journal de Saône-et-Loire et le Bien Public. Six postes de journalistes seraient concernés au Progrès, dont quatre dans le Rhône et deux dans la Loire. Deux postes de journalistes seraient ainsi supprimés dans l’Est lyonnais, sur Bron-Villeurbanne, un dans l’Ouest lyonnais, un à Tassin-la-Demi-Lune, et un autre au service des sports. Dans le même temps, deux ouvertures de post auraient été fléchées sur le service départemental.
Selon le directeur général du Progrès, Pierre Fanneau, la décision a été prise après "des pertes de l’ordre de deux millions d’euros sur le résultat d’exploitation 2023 du pôle BJP", détaille un communiqué du Syndicat national des journalistes (SNJ).
Une nouvelle grève après celle du 27 novembre
Après ces annonces, les différents bureaux du Progrès ont donc voté la grève ce vendredi matin. Ce mouvement de grève survient après celui du lundi 27 novembre, qui avait été voté à "90 % de la rédaction du Progrès, dans la Loire et la Haute-Loire", précise le syndicat.
11 postes dont 9 postes de journalistes supprimés dans les rédactions du @lejsl @Lebienpublic et @Le_Progres
— Jérôme Morin (@Je_Morin) December 1, 2023
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Ce vendredi 1er décembre, je suis en grève à l'appel du @SNJ_national
DÉFENDONS l'information de proximité ! ✊️ pic.twitter.com/JDeM51x8US
Dans son communiqué, le SNJ s'insurge contre la décision du groupe Ebra. "La direction croit-elle sérieusement attirer de nouveaux lecteurs, sans nul autre projet que d’appauvrir la couverture médiatique d’immenses secteurs couverts par les agences ?", écrit-il.
Une assemblée générale est prévue ce vendredi midi à Lyon, où "tous les sujets pourront être mis sur la table, y compris celui d’une motion de défiance, pour s’opposer à ce projet insensé", conclut le communiqué.