Fabrice Pannekoucke, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, a présenté la mutuelle régionale de santé lancée par la collectivité ce jeudi 17 octobre.
La santé, c’était l’une des priorités de son ancien président, Laurent Wauquiez. Ce jeudi 17 octobre, la Région Auvergne-Rhône-Alpes lance sa mutuelle régionale pour garantir un meilleur accès au soin aux habitants du territoire et protéger le pouvoir d’achat. "Nous avons travaillé sur un dispositif qui correspond à l’esprit de ce qu’est une mutuelle portée par le service public dans notre région", s’est ainsi félicité en préambule Laurent Wauquiez, présent pour l’occasion, accompagné de Fabrice Pannekoucke, désormais président de Région, et de Valérie Lassalle, conseillère régionale déléguée à la mutuelle régionale.
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Alors que près de 300 000 personnes en Auvergne-Rhône-Alpes (AURA) - dont la moitié serait des étudiants - ne sont pas couvertes par une mutuelle de santé, cette dernière, d’ores et déjà disponible, se veut plus avantageuse et "en moyenne 20 % moins chères." Elle est en outre ouverte à tous les habitants de la région AURA (séniors, jeunes, indépendants et personnes en situation de précarité) et sans condition de revenu. Pour y avoir accès, le futur bénéficiaire doit cependant disposer d’un numéro de sécurité sociale, ne pas avoir de mutuelle ou être couvert depuis plus de douze mois et ne pas bénéficier de la C2S.
Trois niveaux de couverture
Prise en charge du 100 % santé, aucuns frais d’adhésion ou de limite d’âge, pas de questionnaire médical ou de délai de carence, cette nouvelle mutuelle régionale se veut être "un vrai avantage qui répond aux inquiétudes des habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes". Trois niveaux de couverture ont donc été pensés, avec une participation aussi bien dans la prise en charge des addictions, des dépassements d’honoraires, dès le premier niveau, des soins post-cancer ou encore de la contraception et des séances chez le psychologue.
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En collaboration avec les mutuelles EntreNous, Radiance Mutuelle, Miltis, Preccocia et la Smerra, la Région espère donc offrir une offre de santé "de la ville jusqu’à la maille rurale", a souligné Fabrice Pannekoucke. Les offres seront par ailleurs modulées selon les territoires, en fonction de l'offre de santé proposée sur le secteur. À titre d’exemple, un senior de 70 ans dans l’Allier déboursera 85 euros par mois dès le premier niveau, puis 110 euros pour le second niveau et 137 euros pour le troisième niveau. Les 18-30 ans auront, quant à eux, accès à une offre spéciale de 20 euros par mois.
À peine lancée, la Région espère déjà élargir sa mutuelle à ses agents. "On travaille encore dessus, on doit encore regarder certaines particularités", a indiqué le président de la collectivité. Si elle assure pour le moment que sa mutuelle de santé régionale ne subira pas de hausse de tarif annuelle, Fabrice Pannekoucke tempère : "On reste dans une couverture de risque. Si à un moment, toute l’offre ordinaire augmente, la nôtre augmentera." Et Laurent Wauquiez de conclure : "Si le prix de toutes les mutuelles en France s’envole, il est évident que nous ne pourrons pas rester à zéro. L’objectif est que notre offre de mutuelle reste plus attractive que les autres."
Plus d'informations sur le site de la Région.