Décédée le 17 février dernier, Josette Molland-Ilinsky était une figure de la résistance lyonnaise, déportée en 1944 à Ravensbrück. Elle sera inhumée ce mercredi à Nice.
Une cérémonie se tiendra à Nice ce mercredi après-midi au monastère de Cimiez pour les obsèques de Josette Molland-Ilinsky. Décédée le 17 février à Falicon (Alpes-Maritimes), cette figure de la résistance s'ajoute à la liste des résistants français disparus. Officière de la Légion d’honneur, elle emporte avec elle ses médailles de la Résistance, de la Croix de guerre et Militaire.
Résistante à 20 ans
Née le 14 mai 1923 à Bourges, Josette Molland-Ilinsky passe sa jeunesse à Lyon, où son père tient une droguerie sur le cours Suchet. En 1939, la jeune femme qui rêve alors de devenir peintre entre à l'école des Beaux-Arts de Lyon contre l'avis de ses parents. Un rêve rapidement chamboulé par l'invasion de la zone sud en 1942 par les Allemands. Josette Molland-Ilinsky entre alors dans la Résistance, refusant de se soumettre à l'oppresseur. Elle se rapproche ainsi du réseau Dutch-Paris, fondé par Johan Weidner et Herman Laatsman. À leurs côtés, elle se spécialise dans la confection de faux papiers d'identité, mettant à profit ses talents d'artiste pour produire des passeports et laissez-passer.
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Josette Molland-Ilinsky est finalement arrêtée en 1944 par des policiers allemands, dénoncée sous la torture par une camarade. Elle est alors interrogée et torturée à son tour, mais ne plie pas. La jeune femme passe ensuite par le château de la Motte, dans le 7e arrondissement de Lyon, puis la prison de Fresnes et le camp de Romainville. Finalement déportée au camp de Ravensbrück en août 1944, à l'âge de 20 ans, elle est contrainte de travailler au kommando d’Holleischen.
À la Libération, elle fait le choix de s'installer à Falicon, où elle devient peintre, réalisant enfin son rêve de devenir artiste. Féministe engagée, elle parlera tout au long de sa vie de son expérience pendant la guerre.
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