Alors que le premier Regio2N s'est élancé aujourd'hui sur les rails de la région Rhône-Alpes, la SNCF a souhaité répondre aux assertions de la CGT des cheminots de la région de Lyon. Pour la SNCF, "investir dans du nouveau matériel est un signal fort de pérennité".
A l'occasion de l'inauguration de la nouvelle rame de TER, mercredi 20 novembre, la CGT des cheminots de la région de Lyon a souhaité tirer la sonnette d'alarme. L'organisation syndicale a profité de l'évènement pour interpeller Jean-Jack Queyranne, président de la région Rhône-Alpes, sur le devenir des contrôleurs de la SNCF et la dégradation des conditions de travail des agents ferroviaires.
Dans le prolongement de ce mouvement, une grève touche la région Rhône-Alpes aujourd'hui et demain.
"Une dégradation supplémentaire du service public"
Laurent Brun, secrétaire général du secteur fédéral de la région de Lyon, regrette notamment "la menace qui pèse sur certaines lignes et sur les contrôleurs". Pour le syndicaliste, le conseil régional "ne doit surtout pas s'engager dans la voie des trains sans contrôleurs, ce qui pourrait poser problème en cas d'urgence et donner trop de responsabilités au seul conducteur". Le Regio2N est en effet équipé de caméras situées au-dessus des portes latérales, pour permettre une surveillance accrue au conducteur.
Laurent Brun estime également "incompréhensible le choix d'ouvrir une école de contrôleurs qui formera des agents en CDD".
"Un signal très fort pour la SNCF, ses agents et les usagers"
Jointe par nos soins, la SNCF réfute une quelconque "généralisation des trains sans contrôleurs, comme c'est parfois le cas dans le RER". D'après la SNCF, cela est "envisagé dans 1% des cas, seulement lorsque le contrôleur ne se présente pas à bord du train, et pour ne pas pénaliser les voyageurs qui seraient obligés de rester à quai". Pour la société, il n'est "pas incompatible de vouloir investir dans du matériel neuf, et de continuer à engager du personnel".
La SNCF estime même qu'il était "nécessaire d'acquérir du nouveau matériel, pour compenser une partie du circuit en fin de vie". "Investir quatre cents millions d'euros dans ces nouvelles rames, c'est un signe de pérennité évident" conclut la société ferroviaire.