À partir du 1er janvier 2019, la taxe de séjour due par personne et par nuitée dans un hôtel, une chambre d'hôte ou un meublé type Airbnb va augmenter à Lyon. Cette taxe est fixe en fonction du niveau de l'hôtel. Désormais, elle se présentera sous la forme d'un pourcentage pour les "établissements non classés" comme peut l'être un appartement ou une maison sur Airbnb.
Dès le 1er janvier 2019, la taxe de séjour va augmenter à Lyon. Ce lundi 9 juillet, la Métropole de Lyon vote une série de hausses visant à "générer des ressources supplémentaires pour le développement touristique".
Ainsi :
- pour les hébergements classés 3 étoiles, la taxe passera de 1,10 euro à 1,65 euro par personne et par nuitée (taxe additionnelle départementale incluse).
- Pour les hébergements classés 4 étoiles, la taxe bondit de 1,65 euro à 2,50 euros.
- Pour ceux classés 5 étoiles, il faudra désormais payer 3,30 euros contre 2,47 euros auparavant.
- Pour les établissements classés 1 et 2 étoiles, la taxe reste inchangée et s'établit respectivement à 0,83 et 0,99 euro. Les taxes pour les campings restent également identiques, 0,22 euro pour ceux ayant 1 ou 2 étoiles, 0,61 euro pour les autres.
Un pourcentage pour Airbnb et compagnie
Un point se distingue dans la délibération de la Métropole de Lyon : "Dans une volonté d’établir un tarif plus conforme à la qualité d’hébergement et de service tout en étant incitatif au classement, il est proposé au Conseil de fixer le tarif applicable par personne et par nuitée des hébergements en attente de classement ou sans classement à 3 % du coût par personne et par nuitée de la prestation d’hébergement hors-taxe, plafonné à 2,53 €, taxe additionnelle départementale incluse". Ne pouvant discriminer les locations de meublés de tourisme comme Airbnb avec une taxe particulière, la Métropole de Lyon utilise ainsi leur caractère non classé pour imposer ce pourcentage de 3 % sur le prix hors taxe par personne et par nuitée, tout en le plafonnant à 2,53 euros (par personne et par nuitée).
Les hôtels, chambres d'hôte, campings, ainsi que les plateformes comme Airbnb collectent ces taxes de séjour et doivent les reverser à la collectivité. Lyon a choisi d'encadrer un peu plus le processus puisque désormais, les hébergeurs et plateformes devront reverser la taxe 30 jours après réception d'une facture émise par la Métropole de Lyon, "tout retard dans les versements donnera lieu à l'application des pénalités prévues par la loi".
Une immatriculation obligatoire
Fin 2017, la ville et la Métropole de Lyon avaient lancé des mesures pour réduire le développement des meublés de tourisme. Désormais, toute personne qui met en location un bien sur une plateforme comme Airbnb doit se procurer un numéro d'immatriculation et le renseigner dans son annonce. Dans l’hypercentre de Lyon, pour les résidences secondaires ou en cas de location au-delà de 120 jours par an, les particuliers qui proposeront un bien verront leur autorisation limitée à 9 ans. De même, au-delà de 60 m2, ils devront obligatoirement compenser cette perte sur le marché en proposant un autre logement d’une surface équivalente en location classique, dans le même arrondissement. Détail qui a toute son importance : il faut impérativement transformer un bien non destiné au logement en habitation locative, comme un bureau ou un local commercial par exemple.