Alors que le ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, était attendu à Lyon lundi 24 avril, les opposants à la réforme des retraites n'ont pas manqué de se faire entendre. Récit de la journée.
La venue du ministre de l'Education nationale à Lyon, lundi 24 avril, a été particulièrement mouvementé. Annoncé à la dernière minute, le déplacement de Pap Ndiaye était prévu à 14h30 à l'Institut national supérieur du professorat et de l'éducation (INSPÉ) de Lyon, à la Croix-Rousse. Le ministre faisait une visite express dans le cadre des mesures de revalorisation des salaires des professeurs, annoncées le 20 avril dernier par Emmanuel Macron.
Une fois l'information de la visite lyonnaise rendue publique, les opposants à la réforme des retraites n'ont pas manqué de se mettre en ordre de marche, notamment par le biais de concerts de casseroles, pratique en vogue depuis une dizaine de jours dès qu'un membre du gouvernement ou le président de la République se déplace.
Pour rappel, les nouvelles mesures annoncées par Emmanuel Macron, qui seront effectives dès la rentrée prochaine, prévoient une augmentation des salaires mensuels des enseignants "de 100 à 230 euros par mois nets", et un supplément versé pour les professeurs qui accepteraient de faire de nouvelles missions, entre remplacement de courte durée au collège et lycée, ou encore en participant à l'heure hebdomadaire de soutien en français et en maths aux élèves de 6e. Les enseignants qui s'engageront dans ce "pacte" pourront toucher au total "jusqu'à 500 euros par mois en plus".
Concert de casseroles
À Lyon, les opposants ont commencé à se rassembler peu avant 14 heures devant l'INSPÉ. L'école, qui s'était préparée à l'événement, filtrait les entrées en ne laissant rentrer que les étudiants en possession d'une carte étudiante. Doucement, le petit groupe s'est transformé en un groupe d'une centaine de personnes environ, au sein duquel syndiqués (Force ouvrière, CGT, etc), retraités et jeunes se sont rassemblés devant l'entrée du portail, "pour accueillir le ministre comme il se doit". Concert de casseroles, sifflets, fumigènes et chants étaient donc de rigueur. "On s'est dit que c'était le jour pour sortir les casseroles", "Le 49.3 c'est dégueulasse, Macron c'est dégueulasse" scandaient les manifestants. À partir de 14h30, le mouvement se déplaçait vers la deuxième entrée de l'école et anticipait la venue du ministre.
Intervention des forces de l'ordre
Les forces de l'ordre intervenaient alors devant les portails pour éviter des intrusions sauvages dans l'enceinte de l'établissement. La colère montait d'autant chez les manifestants, qui tentaient, en vain, de forcer le passage. On pouvait voir la police nationale utiliser un véhicule pour bloquer l'entrée. Un pneu a été jeté par les manifestants en direction des forces de l'ordre qui répliquaient avec des bombes lacrymogènes. Alors que les manifestants se dispersaient aux abords du site, on apprenait que la venue du ministre était mise en suspens. À plusieurs reprises l'alarme incendie de l'établissement se mettait à sonner, contraignant les élèves à sortir des salles de classe.
Sur place, la déception des étudiants et des professeurs
Ces perturbations ont désolé les étudiants, qui eux, attendaient le ministre de l'Education pour pouvoir échanger autour des problématiques des métiers de l'enseignement. "On est toutes des étudiantes CPE ici (conseiller principal d'éducation, NdlR), on ne sent pas représentées et c'est ça qui me déçoit. J'aurai voulu échanger sur ce point là", se désole Kahaira Djeffad, étudiante à l'INSPÉ.
"On est 72% des formateurs à être concernés par cette situation des oubliés"
Eric Panassier, enseignant à l'INSPÉ de Lyon
Les enseignants du supérieur, eux aussi, attendaient la venue du ministre de l'Education nationale. "En tant qu'enseignant dans le supérieur, nous sommes les oubliés des mesures de réévaluation des salaires des collègues exerçant dans les établissements des premier et second degrés", détaille Eric Panassier, enseignant à l'INSPÉ. Avant de poursuivre, "on savait qu'il y aurait des difficultés à la venue du ministre".
Perturbation dans le programme de la journée
Alors que le calme était un peu revenu au sein de l'INSPÉ, la venue du ministre, était purement et simplement "annulée", avait annoncé le directeur de l'école. Finalement, en raison de la mobilisation, le programme du ministre était chamboulé. Dans l'optique d'éviter toute cohue, le cabinet de Pap Ndiaye modifiait son programme en inversant les visites. Le ministre s'est donc entretenue avec les membres du rectorat de l'académie de Lyon, dans le 7e arrondissement, avant de retrouver l'INSPÉ à la Croix-Rousse vers 17h40 et d'échanger avec les étudiants de Master 2, des formateurs ainsi que des stagiaires professeurs. Devant le rectorat, quelques manifestants étaient présents, casseroles à la main.
Pap Ndiaye, ministre de l'Education nationale"Nous ne vous oublions pas, sachez-le"
Lors de son discours au rectorat, le ministre de l'Education nationale, en a profité pour rappeler son soutien auprès des professeurs et des métiers de l'enseignement. "C'est une rentrée qui s’annonce pleine de nouveautés mais qui signale l’importance de la place du ministère de l’Education nationale. L'étude du projet répond à trois questions : celle du pouvoir d’achat, de l’attractivité du métier et de nouvelles missions liées au pacte". Avec un budget de trois milliards d'euros en année pleine, a précisé l'homme politique. "C'est une revalorisation significative, que l'éducation n'a pas connue depuis plus de 30 ans", a souligné le ministre, "même si cela peut paraître peu pour certains, c'est une avancée".
Lire aussi : Le déplacement à Lyon du ministre de l’Éducation nationale perturbé par un concert de casseroles
parler echanger cela n'interessse pas les manifestants
ils veulent hurler et imposer leur point de vue
tant pis s'ils privent des gens de reconnaissance de la penibilité de leur travail
ou s'ils conduisent à la deiminution des retraites des jeunes et moins jeunes d'aujourd'hui
les greves des enseignants commenceront à m'interesser quans ils demanderont à ce que la formation continue soit imposée notamment à certains qui en ont bien besoin !
Celui qui n'a que faire des échanges, de parler" c'est le ministre et ce gouvernement qui ne fait qu'imposer par le 49.3 et par les charges de policiers.
N'inversez pas les rôles.
Quant à la pénibilité du travail et les connaissances, c'est justement par leur politique de "faire travailler encore plus les professeurs, dans des matières qui n'ont rien à voir avec leur spécialisation, juste pour "boucher les trous" dans les recrutements", que LREM méprise la profession d'enseignant.
Un ministre qui a peur de bruits de casseroles, ce n'est pas un ministre qui affronte les problèmes, c'est un simple "communiquant".
Un ministre de l’Éducation nationale qui ne trouve rien de mieux que de mettre ses enfants étudiés à la très chère École privée Alsacienne, un comportement bien dans la lignée macroniste....
***selon Le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye a affirmé avoir placé ses enfants dans une école privée et élitiste pour qu’ils aient une « scolarité sereine » ***
Depuis toujours l'éducation nationale a pour but de faire des "soldats du système", des moutons qui pensent que "la monnaie est un simple outil d'échange" (en oubliant d'expliquer que c'est aussi et surtout un outil d'exclusion, qui fabrique et entretient la guerre entre les humains). Et le fait de "mettre dans le privé" ses enfants montre bien le caractère exclusif du système d'éducation actuel.
La 1ère conséquence de la violenece les discours populistes, séditeux, injuriuex, haineux.. "Les vôtres vous effraient par leurs conséquences" !