Prologue. Dans un article publié sur le site Internet de BFM TV, pompeusement intitulé "TNT : l’histoire secrète des six nouvelles chaînes", le journaliste, qui ne nous apprend rien, défend en revanche sans sourciller la thèse fantaisiste de son employeur Alain Weill. Or, la réalité est tout autre et l’histoire bien différente. Comme de nombreux lecteurs le savent, Fiducial Medias, actionnaire unique de Lyon Capitale, a répondu à l’appel à candidatures du CSA du 18 octobre 2011 pour six chaînes de télévision en haute définition sur la TNT. Le projet D-Facto, que nous défendions, n’a pas été retenu. Pourquoi ? Comment ? C’est ce que nous vous dévoilerons épisode par épisode sur notre site Internet. La véritable histoire secrète de la TNT !
Tout était faux
En ayant vécu cette histoire de l’intérieur et en ayant peu à peu rassemblé –et soigneusement conservé- toutes les pièces du puzzle, c’est en toute connaissance de cause que nous pouvons aujourd’hui affirmer que, lors de l’appel à candidatures d’octobre 2011, les choix étaient en réalité déjà opérés. Un appel à candidatures pour faire "comme si", dans une institution qui fait « comme si » et qui pourtant jouit d’un budget –public- pharaonique de 40 millions d’euros – soit trois fois le budget de RMC Découverte et autant que celui de HD1- avec certains salaires et avantages faramineux… cela mérite qu’on s’y attarde un peu. Le public en a plus ou moins conscience, sans savoir précisément ce qui s’y trame. Alors, le CSA, Conseil Supérieur de l’Audiovisuel ? Ce serait plutôt Copinage, Sexe et Argent !
Des gens formidables
Pour être tout à fait honnêtes, en nous lançant dans cette aventure, nous n’étions pas complètement naïfs : nous savions, en répondant à l’appel à candidatures, que nous entrerions dans des zones de fortes turbulences, dans le marigot des trafics d’influence, le bayou et la tempête façon Les bêtes du sud sauvage de Benh Zeitlin. Nous nous sommes donc projetés en toute conscience dans les miasmes de ce monde sans pitié, fort avec les faibles, faible avec les forts, en nous disant que l’expérience serait de toute façon enrichissante et excitante sur le plan journalistique. Le résultat a dépassé nos attentes : les pratiques, les us et les coutumes de "ces gens formidables" nous ont tantôt surpris, tantôt écœurés, et heureusement amusés aussi. Nous avions néanmoins largement sous-estimé l’ampleur du phénomène.
En République, toute vérité est bonne à dire
Comme dans notre République toute vérité est bonne à dire, nous jurons devant Marianne de dire toute la vérité sur les coulisses de la télé et les agissements du "gendarme de l’audiovisuel"! Et par là même de répondre scrupuleusement aux missions officielles du CSA : "respect de l'expression pluraliste des courants d'opinion, rigueur dans le traitement de l'information, défense et l’illustration de la langue et de la culture françaises, représentation de la diversité de notre société dans les médias, respect de la dignité de la personne humaine et protection des consommateurs". A suivre, donc… Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la télé sans jamais oser le demander, en somme.
Didier Maïsto