Hôtel de ville de Lyon
Hôtel de ville de Lyon © Romane Thevenot

La Ville de Lyon engage 40 000 € pour héberger 56 enfants sans toit à l'hôtel

La Ville de Lyon va prendre en charge deux semaines de nuitées à l'hôtel pour héberger les familles mises à l'abri dans des écoles occupées.

Chaque semaine ou presque, le collectif lyonnais Jamais sans toit annonce l'occupation d'une nouvelle école à Lyon et son agglomération pour mettre à l'abri des familles sans solution de logement. Ce lundi encore, ce sont les écoles Veyet et Jean-Zay qui viennent d'être occupée pour loger cinq enfants.

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94 personnes concernées

A Lyon, treize écoles servent de refuge chaque soir, et alors que les vacances de Noël débutent à la fin de la semaine, la Ville de Lyon a décidé de prendre en charge des nuitées d'hôtel pour 94 personnes dont 56 enfants le temps des vacances scolaires. Cette mesure représente un coût de 40 000 € selon l'adjointe aux solidarité de Grégory Doucet, Sandrine Runel qui explique : "Cela devrait être à l'Etat d'assurer leur mise à l'abri. Pourtant, la Ville de Lyon refuse de les laisser dormir dehors."

Cinq enfants seront par ailleurs hébergés à l'hôtel pour 18 nuitées prises en charge par le comité de l'école Servet précise à Lyon Capitale le collectif Jamais sans toit. D'autres sont actuellement mis à l'abri au CCVA de Villeurbanne, lui-aussi occupé.

Début décembre, les maires de Lyon et de cinq autres grandes villes de France ont envoyé un courrier au Président de la République, Emmanuel Macron, pour lui demander une audience sur le sujet de l'hébergement. "Pour l'heure, en vain", déplore la Ville de Lyon. Comme elle le rappelle régulièrement la préfecture du Rhône, l'Etat n'a jamais fait autant pour l'hébergement d'urgence avec une hausse de 44 % en moyenne régionale des attributions de logements sociaux aux ménages sans-abris sur son plan quinquennal.

Plus, mais pas assez selon l'ensemble des acteurs de la solidarité qui alertent à l'unisson sur une situation sans précédent. "L'absence de dialogue avec l'Etat est intenable. Nous voulons trouver des solutions de consensus, avec la préfecture, avec l'Etat, pour trouver une réponse durable à cette crise qui ne fait qu'empirer", explique Sandrine Runel sur X.

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