Photo : C.Belsoeur / Lyon Capitale

La Ville de Lyon lance "Entre Rhône et Saône", un nouveau festival dont le parrain est Yann Arthus-Bertrand

Le maire de Lyon, Grégory Doucet, a annoncé mardi 5 avril le lancement d'un nouveau festival intitulé "Entre Rhône et Saône". La première édition se tiendra en juillet 2022 et mêlera des projets artistiques et écologiques en lien avec les fleuves lyonnais. Présentation.

À la proue du bateau qui croise sur les eaux de la Saône, le photographe Yann Arthus-Bertrand admire les vieilles pierres des bâtiments qui s'élèvent sur la pointe de l'île Barbe, à la limite des eaux fluviales lyonnaises. "Est-ce que l'île est un domaine privé ?", interroge l'écologiste, dont les documentaires ont fait plusieurs fois le tour du monde . "À moitié", répond un invité.

Cela tombe bien, car la partie de l'île Barbe ouverte au public sera l'un des lieux où se tiendra une partie de la programmation du nouveau festival organisée par la ville de Lyon : "Entre Rhône et Saône". Cet événement est programmé les 1, 2 et 3 juillet 2022, avec comme parrain Yann Arthus-Bertrand, et mélangera performances artistiques et initiatives écologistes avec toujours en toile de fond : le Rhône et la Saône. "L'ADN de ce festival, c'est de partir d'initiatives locales pour entrer dans les thèmes "Partager, célébrer, protéger" (le slogan du festival). Il y aura beaucoup de choses comme un atelier autour de comment dépolluer les cours d'eau", explique Audrey Henocque, adjointe au maire déléguée aux grands événements, aux finances et à la commande publique. "La Ville a reçu 130 propositions d'associations du territoire, on en a retenu 80", ajoute l'adjointe.

En plus de l'île Barbe, les quais du Rhône et la Darce seront les autres points centraux du festival.

Yann Arthus-Bertrand, le parrain de la première édition du festival "Entre Rhône et Saône".

"On les a un peu délaissés ces cours d'eau"

Le maire de Lyon explique avoir voulu ce festival pour convaincre les habitants que la transition écologique peut être festive, positive. "À Lyon, on s'est engagé dans cet effort qui doit permettre à la planète de rester sous la barre des deux degrés de réchauffement. Pour avoir envie de le faire, il faut embarquer. Et pour embarquer tout le monde, il faut aussi des événements festifs. La transition écologique doit aussi être la célébration des nouveaux rapports du vivant", juge Grégory Doucet.


"On ne se sert pas assez des moyens de transport fluviaux"

Yann Arthus-Bertrand


La majorité municipale a aussi voulu rapprocher les Lyonnais de la Saône et du Rhône qui sont parfois négligés par les habitants de la métropole. "Lyon ne serait pas Lyon si la ville n'était pas traversée par ces deux grands cours d'eau. On les a un peu délaissés ces cours d'eau", dit Grégory Doucet. Pour le parrain de la première édition du festival, les fleuves ont même un rôle central à jouer pour la transition écologique dans les villes. "On ne se sert pas assez des moyens de transport fluviaux. Il y a une occasion à se servir de l'eau comme moyen de transport, avec des navettes, des taxis", rêve Yann Arthus-Bertrand, qui se délecte du silence qui règne sur la Saône à mesure que le bateau fend l'écume.

Croisière sur la Saône. Photo : C.Belsoeur / Lyon Capitale

Sous l’œil de la Mâchecroute

Pour faire revivre l'esprit du Rhône, les organisateurs du festival veulent par exemple réhabiliter la Mâchecroute, le monstre qui hantait les eaux de Lyon et déclenchait les crues du fleuve. Totem du festival "Entre Saône et Rhône", le personnage de la Mâchecroute sera présent en juillet prochain sous la forme d'une figurine de grande taille.

Une parade composée de cortèges colorés venus des neuf arrondissements de Lyon sera déroulera également le samedi de la place des Terreaux au pont de la Guillotière. Ce rassemblement familial se clôturera par un spectacle au pied du pont de la Guillotière, sous l’œil de la Mâchecroute.

Parmi les autres installations artistiques, il y a aura un spectacle créé par la compagnie Ilotopie, spécialisée dans les performances aquatiques. Leurs installations lumineuses dériveront à faible vitesse sur la Saône à la nuit tombée. De quoi séduire Yann Arthus-Bertrand. "On n'est pas assez épaté par les rivières. C'est un endroit de liberté. Là, tu es vraiment sur la nature", déclame t-il, alors que le bateau à fond plat a achevé son demi-tour vers l'île Barbe et se dirige à nouveau vers le centre de Lyon.

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