Les déchaînements de violences confirment une lecture binaire du monde de certains jeunes. Plus que des faits divers, il s'agit des symptômes d’un mode de relation où l’on refuse de se soumettre aux lois communes à tous.
Depuis le début de l’été, des actes particulièrement violents font la une des journaux locaux et nationaux. Pédopsychiatre et psychanalyste, Maurice Berger, auteur de "Sur la violence gratuite en France" (L’Artilleur), travaille auprès d’adolescents hyper-violents dans un centre éducatif renforcé de la région lyonnaise. Maurice Berger est pédopsychiatre, ancien chef de service en psychiatrie de l’enfant au CHU de Saint-Étienne. Enseignant à l’École nationale de la magistrature, il montre que la violence de ces jeunes est le fruit de facteurs à la fois psychologiques et culturels. Lyon Capitale : Une jeune aide-soignante traînée sur 800 mètres par un chauffard en fuite à Lyon, un chauffeur de bus tabassé à mort à Bayonne pour avoir voulu faire respecter le port du masque, une gendarme d’une vingtaine d’années mortellement fauchée par un automobiliste multirécidiviste lors d’un contrôle routier dans le Lot-et-Garonne, un sapeur-pompier blessé par tir d’arme à feu au cours d’une intervention dans un quartier d’Étampes. Sont-ce de simples “faits divers”, comme certains observateurs le soulignent, ou les stigmates d’un “ensauvagement” de la société, pour reprendre la récente formule du ministre de l’Intérieur ?
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