L’association Arty Farty, à l’origine du festival de musique électronique Nuits sonores, atteint ses 20 ans d’existence en 2019. En guise de célébration, un week-end mêlant univers classique et techno sera organisé à l’Auditorium du 15 au 17 mars.
Arty Farty, association lyonnaise à l’origine du festival de musique électronique Nuits sonores, fête ses 20 ans en 2019. Pour l’occasion, l’Auditorium de Lyon lui ouvrira ses portes du 15 au 17 mars lors d’un week-end mêlant concerts, débats et ateliers. Parmi les temps forts, deux soirées (vendredi et samedi) transformeront l’atrium en club techno de 1 200 personnes jusqu’à cinq heures du matin. Les DJ lyonnais P. Moore, L’Homme seul et Cornelius seront notamment de la partie. La nuit du samedi, interdite aux mineurs, doit recréer l’ambiance transgenre des soirées Garçon sauvage organisées régulièrement à la Sucrière de Confluence. Deux concerts sont également prévus dans la grande salle de l’auditorium. Le premier verra l’Orchestre national de Lyon dialoguer avec une compositrice de musique expérimentale, qui manipulera le son des instruments en direct. En clôture du week-end, le compositeur Arnaud Rebotini jouera avec un ensemble orchestral la bande originale du film 120 battements par minute, pour laquelle il a reçu le césar de la meilleure musique en 2018. Des ateliers interactifs sont aussi au programme, comme un “karaoke techno” durant lequel les participants interpréteront les morceaux (parfois sans paroles) d’artistes passés par les Nuits sonores. La programmation détaillée est à retrouver sur le site de l'Auditorium.
L’événement ressemble à une consécration pour Arty Farty, fondée en 1999 afin de développer une scène techno alors marginale. Organisatrice du festival Nuits sonores, dont la dernière édition a rassemblé environ 150 000 spectateurs, l’association s’est développée au-delà de ce cadre jusqu’à compter 4 millions d’euros de chiffre d’affaires (10 millions avec ses filiales). “Nous avons voulu diversifier notre activité pour la pérenniser, ne pas être fragiles économiquement en se contentant d’un festival soumis aux imprévus, explique Vincent Carry, son directeur général. Un quart de nos ressources vient d’entreprises, entre autres de la vente de prestations. Nous aménageons des lieux de patrimoine afin qu’ils puissent accueillir des événements privés et consolider leur modèle économique, comme la Sucrière ou le Transbordeur.” Prochaine étape pour l’association : son installation dans l’Hôtel 71, ancien hôtel particulier reconverti en incubateur d’une quinzaine de start-ups culturelles - une initiative “100% Arty Farty” selon Vincent Carry.