Le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes (AuRA) s’est rendu au CES de Las Vegas, un salon consacré à l’innovation technologique en électronique, début janvier 2022, avec une délégation de 30 start-up. De retour, il partage avec Lyon Capitale les enseignements de son voyage et les perspectives pour les jeunes pousses en AuRA.
Lyon Capitale : Vous étiez au CES de Las Vegas la première semaine de janvier. Pourquoi était-il important pour vous de faire le déplacement ?
Laurent Wauquiez : Le CES est vraiment la Mecque de l’innovation et des start-up. C’est une confrontation entre les start-up du monde entier, qui rivalisent pour mettre en avant leur savoir-faire, trouver des possibilités de développement, des financements et des emplois. Cela fait 5 ans que l’AuRA accompagne les start-up là-bas, et cela permet de mesurer à quel point notre région est incroyablement forte en termes d’innovation. La délégation française est la deuxième délégation la plus importante derrière les États-Unis. Et au sein de la délégation française, Auvergne-Rhône-Alpes est le groupe le plus important, devant celui de Paris. On va à Las Vegas afin de planter le drapeau de Lyon et de la région en terres américaines.
Mais pourquoi avez-vous fait ce déplacement plutôt que d’envoyer l’un de vos vice-présidents ?
C’était la deuxième fois que je m’y rendais et cette année était une édition très particulière car tous les politiques ont eu peur à cause de la Covid et ne sont par conséquent pas venus. C’était donc vraiment l’année où il fallait marquer notre implication. Il faut soutenir nos entreprises qui traversent une période difficile. Il fallait également montrer aux acteurs américains que nous sommes en appui quand ça va bien mais aussi quand c’est plus compliqué. Ç’a été très apprécié des Américains.
Et qu’avez-vous tiré comme leçon durant ce voyage ? Des points ont-ils fait évoluer votre vision des start-up ?
On voit bien les grandes tendances de l’innovation de demain, qui concernent principalement les batteries électriques. Ce point est évident. Mais l’avenir se joue aussi autour des objets connectés. Comment peut-on faire en sorte qu’ils consomment moins d’électricité ? J’ai également appris qu’il faut aider nos entreprises au moment où elles innovent, puis se développent… et qu’il ne faut surtout pas les lâcher au moment où elles basculent sur une production industrielle. Si on les accompagne et qu’ensuite elles vont fabriquer en Chine, c’est tout perdu selon moi. Pour le reste, on repart avec une vraie fierté pour nos entrepreneurs lyonnais et de la région. Nous avons des gens courageux, qui se battent et ne lâchent rien. Ils m’ont fait honneur : c’était une fierté de les représenter.
Y a-t-il une identité, une spécificité de la région AuRA que vous avez décelée lors du CES ?
Il vous reste 67 % de l'article à lire.
Article réservé à nos abonnés.