Alors que 40 millions d'euros sont encore manquants pour financer les études du Lyon-Turin, Laurent Wauquiez propose de porter le financement de la Région à 33 millions d'euros.
Le président LR de la Région Auvergne-Rhône-Alpes veut "sauver le Lyon-Turin" dans l'impasse à quelques heures de la clôture de dépôt des dossiers à Bruxelles. Dans un entretien accordé à l'AFP, l'énarque propose de "porter à 33 millions d’euros le financement de la Région c'est-à-dire de rajouter 20 millions d’euros", ce qui devrait permettre de boucler le dossier si l'Etat accepte ses conditions.
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40 millions d'euros manquants
La semaine dernière, il manquait encore 40 millions d’euros pour boucler le budget de 220 millions d'euros pour les études du tracé français de la ligne ferroviaire transalpine et du contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise (le "CFAL-Nord"), selon les chiffres fournis par le ministre de la Transition écologique et des Transports, Christophe Bechu, devant le Sénat.
Pour que l'Union européenne apporte 90 millions, il faut que la France présente le 30 janvier un projet de financement de 130 millions. A l'heure actuelle, l'Etat a promis 65 millions mais le tour de table des collectivités locales n'a permis de récolter que 25 millions d'euros. Une "hypocrisie" qu'a dénoncé le président écologiste de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard, vendredi lors de ses vœux à la presse, estimant que "des collectivités disent soutenir le projet mais ne participent pas au financement".
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Le contournement de l'agglomération lyonnaise, priorité de Bruno Bernard
En contrepartie de ces 20 millions d'euros supplémentaires, Laurent Wauquiez veut "que l’Etat investisse sur les mobilités du quotidien" dans le cadre du contrat plan Etat Région: "Je mets 100 millions de plus sur la table, et je demande à l’Etat de faire pareil". Une demande qu'il avait déjà adressée à l'ancien ministre des Transports et pour laquelle il n'a toujours pas obtenu de réponse.
L'Etat doit répondre dans la journée pour prétendre obtenir un financement européen. Lancé il y a trente ans, ce chantier de ligne à grande vitesse vise à réduire le transport de marchandises en camion à travers les Alpes au profit du rail, avec 150 km de voies en France, 60 km en Italie et un tunnel de 57,5 km. Son cout a été évalué à plus de 26 milliards d'euros.
Ses opposants dénoncent un projet pharaonique et trop couteux. Bruno Bernard, président écologiste de la Métropole de Lyon a quant à lui dénoncer "le choix de la Région de financer la route", entraînant une "insuffisance des budgets sur le train". Le président estime que la CFAL pour lequel 3 milliards d'euros sont déjà nécessaires, est une priorité, avant le Lyon-Turin. "On ne peut pas expliquer qu'on va faire les lignes de nuit, le contournement de l'agglomération lyonnaise, des TGV et le Lyon-Turin, le rôle du politique est de faire des choix".
Quand le bullshiteur en chef Wauquiez dit qu'il paie en disant "je", comprendre "le contribuable". Le contribuable justement préfèrera financer une multitude de projet utiles plutôt qu'un seul pour le prix de tous.
Le contournement de l'agglomération lyonnaise est une priorité. Le Lyon Turin ne va pas réduire la taille de l'autoroute donc ne va pas réduire le trafic : camions ou voitures. On a jamais vu une autoroute pleine se vider.
Pendant ce temps, le changement climatique bat son plein. Et les premières victimes en France, les agriculteurs, manifestent. On a encore rien vu...
@Paul Saunier
et précision que ce que M. Wauquiez veut "sauver", ce sont ses amis du BTP.
Car effectivement le train, il n'en a rien à faire. On le voit avec le retard pour les trains à moteurs sans pétrole, on le voit avec les horaires de trajets qui ont été supprimés, avec les lignes qui continue à ne pas être remis en état et abandonnées.
Cet homme n'est pas un "gestionnaire bon père de famille", mais un gestionnaire habituelle, où le fric va aux copains.
Pas certains que les multiples vrais Paul Saunier apprécient cette usurpation d'identité cybernétique. Il peut toujours en changer !