Environ deux mois après avoir intégré le service Velo’v pour une expérimentation de 5 mois en partenariat avec la Métropole de Lyon, Benur, la société qui fabrique le handibike lyonnais, s’est placée en procédure de sauvegarde. Son fondateur, Joseph Mignozzi, regrette une forme "d’inclusivewashing".
Sur le papier, le handibike lyonnais de la société Benur coche toutes les cases d’un projet qui devrait être soutenu par les collectivités de l’avis de son fondateur Joseph Mignozzi. "On fabrique en France, on assemble en France et on propose un produit inclusif, donc si un projet comme Benur n’est pas soutenu ça va à l’encontre de tout ce qui est dit par les politiques", lâche avec dépit le créateur de ce petit char à assistance électrique qui circule sur trois roues et permet aux personnes à mobilité réduite de se déplacer à vélo.
Depuis le 20 juillet, la société installée à Lyon s’est placée en procédure de sauvegarde en raison de problèmes de trésorerie, n’ayant "trouvé personne qui soit prêt à financer le projet" afin de produire les vélos commandés. "Nous avons besoin de gagner du temps pour trouver de l’argent. Je veux sauver le projet, c’est pour cela que je me suis mis en sauvegarde. Nous ne sommes pas en cessation de paiement, on est une entreprise plutôt saine, je peux encore choisir mon partenaire", précise Joseph Mignozzi, qui a jusqu’au 9 septembre à midi pour trouver des investisseurs, avant un passage au tribunal de commerce le 13 septembre.
Le succès au rendez-vous, pas le soutien de la Métropole
L’histoire avait pourtant bien commencé pour les vélos Benur avec plusieurs commandes émanant de communes comme Saint-Félicien, en Ardèche, qui avait décidé de lui acheter 2 vélos, Lourdes, dans les Pyrénées, qui avait passé commande pour 6 engins ou encore Chambéry et Aix-les-Bains qui espéraient en acquérir 1. Puis la Métropole de Lyon est entrée dans la boucle, sous la forme d’une expérimentation de 5 mois en partenariat avec JCDecaux, de juin à octobre 2022, afin de mettre deux vélos au service des Lyonnais. Des vélos loués et non achetés, pour une prestation de 19 000 euros confie Joseph Mignozzi.
Le succès de l’expérimentation sur laquelle la Métropole de Lyon avait largement communiqué, organisant notamment un événement de lancement en présence de la presse, aurait été au rendez-vous dès le 1er mois de mise en circulation des deux vélos. "Sur les 20 premiers jours de mise en service, nous avons eu 14 jours de réservation, il y a une demande très forte. Nous avons eu un retour client de 100% de satisfaction, voire 200% si on prend en compte l’avis des accompagnateurs" se félicite M. Mignozzi.
"J'ai demandé à la Métropole de se porter garante pour un petit emprunt de 30 ou 40 000 euros, ils m’ont dit qu’ils n’étaient pas en capacité de le faire", Joseph Mignozzi, fondateur de Benur
Toutefois, selon les services de la Métropole, après son placement en sauvegarde, "la société Benur/MonShareProjet a demandé à suspendre temporairement le service de mise à disposition des vélos pour protéger la société vis-à-vis d’échéances de court terme sur sa trésorerie". Ce qui laisse aujourd’hui l’avenir du service dans une zone flou.
Lire aussi : Première en France : Lyon lance le Benur Vélo’v à destination des personnes à mobilité réduite
Afin de sauver la société et le projet, le fondateur de Benur admet avoir demandé "à la Métropole de se porter garante pour un petit emprunt de 30 ou 40 000 euros, qui nous serait accordé par la Caisse d’épargne qui veut nous aider, mais ils [la collectivité, NDLR] m’ont dit qu’ils n’étaient pas en capacité de le faire". Contactée par Lyon Capitale, la collectivité explique que "plusieurs possibilités de soutien ont été explorées, sans succès compte tenu des délais et des besoins". La Métropole soutient avoir également "étudié la possibilité d'acquérir des vélos, mais à nouveau dans des délais incompatibles avec la situation d'urgence de l’entreprise".
Benur victime "d'inclusivewahsing" ?
Une réponse que Joseph Mignozzi a du mal à entendre, "je ne suis pas tout à fait d’accord avec ça", lâche-t-il avec calme. "Le discours politique n’est pas en adéquation avec ce qui se passe sur le terrain. Il y a un déséquilibre entre la communication qui a été faite sur Benur/Vélo’v et les moyens donnés pour le faire. Maintenant je me suis engagé en connaissance de cause donc je ne peux pas leur faire que des reproches, mais je suis obligé de constater que tous les projets ne sont pas logés à la même enseigne", déplore-t-il.
♿🚲 Tout le monde peut faire du vélo ou presque !
➡️ Après Freevelo'v, la Métropole de Lyon expérimente Bénur Velo'v ➡️ Un service de location de vélos adaptés qui permet l'accès à toutes et tous à la mobilité 🚲 pour un @grandlyon inclusif pic.twitter.com/DSSev4oXAU— Fabien Bagnon 🌿🚨 (@Fabien_Bagnon) June 2, 2022
"Il y a un déséquilibre entre la communication qui a été faite sur benhur vélo’v et les moyens donnés à Benur pour le faire et moi ca me dérange un peu" Joseph Mignozzi, fondateur de Benur
🚲🦽 Hé oui ! Les personnes en fauteuil roulant peuvent aussi faire du Vélo !
Une société solidaire et inclusive s'adapte pour les personnes handicapées et non l'inverse. La Métropole de Lyon soutient le projet Bénur qui permet l'accès à toutes et tous à la mobilité cyclable !♿ pic.twitter.com/5n2hsmYDVp
— Bruno Bernard (@brunobernard_fr) June 1, 2022
Cette situation serait, selon lui, liée à l’essence même du projet, à savoir le handicap. "Il est malheureux de constater que, de manière générale, le sujet du handicap n’est pas très valorisé. Finalement, la majorité des collectivités font de « l’inclusivewashing ». C’est-à-dire qu’il y a beaucoup de communication, mais très peu de moyens parce qu’il n’y a pas de rentabilité", souffle avec dépit Joseph Mignozzi. Pour autant l’entrepreneur assure ne pas baisser les bras, "on a des pistes assez sérieuses et intéressantes avec des partenaires industriels et une institution. Donc je pense que l’on devrait trouver une issue", explique-t-il en se voulant rassurant.
Développer un service spécifique aux PMR
Malgré les difficultés actuelles, le fondateur de Benur espère pouvoir continuer à travailler avec la Métropole, qu’il invite à se pencher sur la création d’un "service ou une agence spécifique qui serait orientée pour les vélos adaptés". Avec des vélos Benur, mais aussi des tricycles et des tandems pour répondre aux différents besoins des personnes à mobilité réduite (PMR). Un projet d’avenir qui, Joseph Mignozzi l’espère, trouvera une oreille attentive du côté de la Métropole, où l’on confie "espérer que l’aventure Benur perdure sous une forme ou sous une autre, car l’innovation répond à un vrai besoin".
"beaucoup de communication", Une specialité de la gôche" écologiste !
Mais non mais non, c'est une "spécialité" de tous les groupes qui ont été au pouvoir, même à l'extrême droite lorsqu'ils sont élus maire de ville.
Sur la photo, en arrière-plan debouts à droite, 2 manchots !
***Leurs bénéfices seront reversés à une association d'aide aux réfugiés ukrainiens. ***
C'est de la fête de la bière dont il s'agit !!! .. Alors :***:"Le discours politique n’est pas en adéquation avec ce qui se passe sur le terrain.***.
***le handibike lyonnais, lui interroge sur le soutien des projets inclusifs.*** Combien de milliards d'aide pour l'Ukraine c'est bien ,..
Oubliée ****la société qui fabrique le handibike lyonnais, **** qui demandé "à la Métropole de se porter garante pour un petit emprunt de 30 ou 40 000 euros, qui serait accordé par la Caisse d’épargne .***.
Rien ou presque pour l'aide à la petite société qui œuvre pour les PMR (personnes à mobilité réduite) partout en France des villes sont demandeurs, Alors, vous avez dons pensez à eux.
Sûr qu'il est dommage de voir la Métropole et le département se porter garant de prêts pour la construction d'un 2ème stade sur Lyon pour des dizaines de millions d'Euros, et voir que pour ce sujet, ça coince pour... 40 000 € ! 😀
Quant à la banque "la caisse d'Epargne" qui n'est pas "en capacité d'aider"... 😀
Mais quel foutage de gueule...
Au final, une fois de + la demande est là, la volonté de bien faire et les compétences sont là du côté de ceux qui travaillent, mais c'est LE FRIC qui détruit.
Surtout, ne cherchez pas à imaginer ce que deviendrait la situation dans une société postmonétaire, et continuez à râler ou à vous faire la guerre ! :o)
Abo: t'as pas l'impression d'emme(bêter) des personnes qui discutent sérieusement avec le grelot qui sonne dans ta tête , discute avec ta secte , ça t'occupera , Un sujet ? Tiens, la reproduction des vivipares en Laponie Orientale , tu as 3 mois pour apporter ta copie.
En quoi Monsieur Galapiat, mon intervention est hors sujet de l'article ?
Que mes interventions vous agacent parce qu'elles vous pointent du doigt le sempiternel problème de l'humanité, c'est une très bonne chose. Soit, on n'attire pas les mouches avec du vinaigre mais ça tombe bien, vous n'êtes pas une mouche, vous avez un cerveau, et les postmonétaires peuvent être qualifiés d'utopistes non pas parce que leurs raisonnements sont inexactes (on voit la qualité de vos contre-arguments à ces idées), mais parce qu'ils croient que des personnes comme vous, vont un jour s'apercevoir que ces arguments tiennent mieux la route que leurs croyances en un monde serein dans un monde en guerre commerciale permanente.
La précédente phrase est longue et peut paraître complexe, mais là encore, nous avons confiance en vos capacités (point de vue d'utopistes ?) 🙂