Bel-Air Textile est un lieu de 2 800 m2 destiné à accueillir et accompagner de jeunes entreprises de textile. Un projet qui répond aux enjeux de recrutement et d'avenir du secteur.
Un lieu de regroupement d'entreprises lyonnaises de textiles va voir le jour début 2024. Ce lieu, Bel-Air Textile, a été imaginé par Bel-Air Camp, la chambre de commerce et d’industrie (CCI) Lyon Métropole Saint-Étienne Roanne, Crafters (atelier de personnalisation) et l'Union des industries textiles (UIT).
"Il s'agit de la réhabilitation d’une friche pour développer un écosystème, une interaction entre le monde des start-up et le monde de l’industrie", explique à Lyon Capitale Olivier Balas, vice-président de l'UIT. L'objet est donc de mettre en commun, dans un lieu de 2800 m2, des savoir-faire et des machines qui profiteront à des jeunes entreprises en textile, notamment des start-up.
Auvergne-Rhône-Alpes, 1er bassin d'emploi de l'industrie textile en France
En parallèle à la mise en commun de machines et de savoirs, d'autres aides accompagneront les start-up, notamment la "RH et les parties financières et fiscales", poursuit Olivier Balas. "Il y aura un support technique (studio photo, marketing) pour les entreprises, qui vont avoir besoin de visibilité".
Cette mutualisation de la technique et des savoirs devrait permettre un développement des entreprises qui auront, en conséquence, un coût de production moins élevé.
"Il faut faire la transition pour perdre le moins possible le savoir qu'ont les entreprises"
Olivier Balas, vice-président de l'Union des industries textiles
Pour Olivier Balas, le Bel-Air Textile peut surtout répondre aux enjeux de recrutement et de renouvellement de la filière textile. "On a une pyramide des âges, il faut faire la transition pour perdre le moins possible le savoir qu'ont les entreprises", indique-t-il.
Il imagine ainsi que des alternants, des étudiants puissent visiter Bel-Air Textile, pour découvrir un écosystème d'entreprises. De l'autre côté, c'est l'occasion de recruter pour la filière : "le bac +1, +2, +3 sont des niveaux de formation sur lesquels on a le plus de difficulté à recruter". Des collaborations avec des formations publiques et privées sont prévues.
Aborder sereinement l'avenir
Car l'enjeu du Bel-Air Textile, c'est d'aborder sereinement l'avenir. En 2020, l'Unitex (Union interentreprises du textile) d'Auvergne-Rhône-Alpes a publié des chiffres sur le dynamisme du secteur. Avec plus de 17 300 emplois, la Région est le premier bassin d'emploi de l'industrie textile en France.
C'est aussi pour cela qu'Olivier Balas évoque l'avenir : "les enjeux sont donc ceux de la formation, mais aussi d'autres ; les start-ups se développent autour de l’économie circulaire, l’économie verte. Les métiers sont peut-être amenés à changer". Et de conclure : "c’est sur des plateaux techniques aussi que l’on peut apprendre comment appréhender au mieux ces nouveaux marchés."
Est-ce que ces entreprises utilisent des PFAS, ces polluants qui posent problème (et qui sont utilisés pour repousser l'eau (goretex, etc) ?