Quelques jours après sa charge contre la “mascarade électorale du 8 juin”, le recteur de la grande mosquée de Lyon s’inquiète toujours mais se réjouit néanmoins que l’Union des organisations islamiques de France se soit désolidarisée du scrutin.
Kamel Kabtane ne désarme pas. Après avoir sonné la charge en début de semaine contre les élections du 8 juin au Conseil français du culte musulman, le recteur de la grande mosquée de Lyon ne désarme pas. Il estime que le CFCM, dont il est un des membres fondateurs, vit une “situation dangereuse [qui] divise encore plus la communauté musulmane”. À la veille des élections du CFCM, l’homme évoque “une mascarade électorale” qui vise à “mettre l’Islam de France sous tutelle des pays étrangers et de l’international fondamentaliste”. Pour lui, ce contexte de division “pousse les musulmans à se détourner totalement de l’institution qui, depuis dix ans, n’a pas compris que l’Islam de France, pour se construire, devait surtout se construire ici et nulle part ailleurs”.
Alors qu’il appelle au report de l’élection nationale, Kamel Kabtane se réjouit de la décision “pragmatique” de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) qui a, à son tour, demandé le report des élections du CFCM tout en s’en retirant. Le recteur de la grande mosquée de Lyon appelle les acteurs de la communauté musulmane à participer à la construction d’un Islam “dépourvu d’antagonismes et ouvert sur l’avenir”, bâti sur des bases de “transparence, de démocratie, d’indépendance et d’ouverture”.