Testés à Lyon, les compteurs électriques intelligents baptisés « Linky » sont dans le viseur d’une étude d’UFC-Que Choisir parue mardi 24 septembre. L’association de consommateurs dénonce les frais entraînés par l’installation de ce nouveau compteur, pourtant présenté comme « gratuit ».
UFC-Que Choisir dénonce dans une étude les frais que subiront les ménages à la suite de l’installation de « Linky », ce nouveau compteur électrique intelligent. Mis en place à partir de 2016, il a été testé à Lyon et en Indre-et-Loire, dans 300 000 foyers. L’association de consommateurs annonce un surcoût de 545 millions d’euros pour les clients à la suite de la pose de ce compteur, qui doit démarrer à partir de 2016.
55% de ménages mal-abonnés
« Linky », dont l’installation est pourtant annoncée comme gratuite, est plus sensible aux dépassements de consommation électrique. Ce qui va obliger beaucoup de foyers à prendre un abonnement supérieur, même si la surconsommation est faible ou ponctuelle. Avec un changement d’abonnement facturé 36,21 €, les clients sous-abonnés (environ cinq millions de foyers) vont devoir payer pour prendre un abonnement plus cher.
Un système qui concernera également les foyers sur-abonnés (dix millions de ménages), qui vont devoir se mettre aux normes avec un abonnement moins cher. Le problème étant que les frais de changement d’abonnement mettront cinq ans pour être remboursés par l’économie ainsi réalisée.
Face à ces frais induits, qui concernent tout de même près de 55 % de consommateurs mal-abonnés, l’association UFC-Que Choisir préconise deux mesures. Imposer la gratuité du changement d’abonnement pendant deux ans après l’installation de « Linky » et mettre en place une grille d’abonnements plus précise et plus fine dans les puissances proposées.