En jeu dans cette zone de l'Asie du sud-est, un petit territoire frontalier d'environ quatre kilomètres, au coeur duquel se trouve un trésor de la période angkorienne très convoité, le temple Preah Vihear. Définitivement attribué au Cambodge en 1962 par la cour internationale de justice, le sanctuaire a par ailleurs été inscrit le 7 juillet dernier au patrimoine mondial de l'Unesco. Réactivant ainsi les ferveurs nationalistes et les tensions existant entre les deux pays, au-delà de la seule propriété du temple. "On voudrait que tout ça se règle de façon pacifiste", déclarait aujourd'hui Vannak, jeune étudiant en droit, sous une bannière accusant la Thaïlande de "violer le traité de 1962". Si dans le discours des jeunes manifestants le conflit semble pouvoir trouver une issue rapidement, la menace d'un face-à-face militaire entre le Cambodge et la Thaïlande est toujours envisageable. La tension entre les deux pays prend de plus en plus d'ampleur, ce dont le Conseil de sécurité de l'ONU se préoccupe actuellement. Ces manifestations, pour le moment isolées à Lyon, mais qui "pourraient s'étendre ailleurs en France et en Europe" selon Vannak, surviennent en pleine période d'élections khmères, que le pouvoir en place au Cambodge a déclaré avoir gagnées dimanche dernier. Dalya Daoud
Le conflit du temple Preah Vihear jusque devant l'hôtel de ville
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