Le Conseil d’État a acté la dissolution de la Gale ce jeudi 9 novembre.

Le Conseil d’État confirme la dissolution du groupe antifasciste de Lyon

Contestée devant le Conseil d’État, la dissolution du groupe antifasciste Lyon et environs (Gale), prononcée en mars 2022, a été actée ce jeudi par la plus haute juridiction administrative française.

Le Conseil d’État a confirmé jeudi 9 novembre la dissolution du groupe antifasciste Lyon et environs (Gale), prononcée en mars 2022 par le ministère de l’Intérieur. À l’inverse du collectif écologiste des Soulèvements de la Terre, dont la dissolution a été annulée ce même jour, la plus haute juridiction administrative estime que la dissolution de la Gale constituait une mesure "adaptée, nécessaire et proportionnée à la gravité des troubles susceptibles d’être portés à l’ordre public".

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"Sa dissolution n'était pas illégale"

Il y a un an et demi, saisi d’un référé (une procédure d’urgence) par la Gale, le Conseil d’État avait pourtant estimé que "les éléments avancés par le ministre de l’Intérieur ne permett[aient] pas de démontrer que la Gale a incité à commettre des actions violentes et troublé gravement l'ordre public". 

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Cette fois, après avoir étudié le dossier de dissolution de la Gale "au fond", le Conseil d’État explique que "Le Groupe Antifasciste Lyon et Environs a publié des images de violences à l’encontre de policiers, accompagnés de textes haineux et injurieux, ou encore des messages approuvant et justifiant des violences graves envers des militants d’extrême-droite, entraînant des appels à la violence que le groupe n’a pas tenté de modérer". Sur la base de ces éléments, le Conseil d’État estime donc la "dissolution, fondée sur le 1° de l’article L. 212-1, n’était pas illégale". Suivant ainsi la position du rapporteur public, qui avait demandé le 27 octobre la dissolution du groupe.

Un rassemblement à 19 heures aux Terreaux

Peu après l’annonce de sa dissolution, la Gale a annoncé un rassemblement sur la place des Terreaux à 19 heures, déplorant dans un message laconique : "Un rempart en France vient de s'effondrer. Nous sommes dissous".

Ce jeudi, le Conseil d’État a également validé la dissolution de deux autres associations : la Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI), dissoute le 20 octobre 2021 et l’Alvarium, un groupuscule d’ultradroite basé à Angers, dissous le 17 novembre 2021.

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