Franck Le Vallois est directeur général de France Assureurs. Il répond aux questions de Lyon Capitale sur les conséquences de la multiplication des sécheresses.
Retrouvez notre dossier complet les fissures liées aux sécheresses. Un quart des maisons du Rhône sont concernées par les risques. Tout annonce que le phénomène va s’amplifier à l’avenir. Comment anticiper ? Que faut-il savoir pour ne pas se faire piéger ? Lyon Capitale répond : Fissures et sécheresses : votre maison passera-t-elle 2030 ?
Lyon Capitale : Qu’est-ce qui est garanti lors d’une catastrophe naturelle liée à la sécheresse ? Dans quel délai ? Avec quelle franchise ?
Franck Le Vallois : Dans ce cas précis, les dommages matériels directs aux bâtiments sont garantis, ainsi que les frais d’études géotechniques, les frais d’architectes lorsqu’ils sont obligatoires, les fondations et murs de soutènement de l’habitation et les murs de clôture. L’assureur doit indemniser l’assuré dans un délai de vingt et un jours après l’accord de ce dernier sur la proposition qui lui a été faite. Une franchise légale reste toujours à la charge de l’assuré : 1 520 euros dans ce cas.
Comment expliquer que 53 % des cas de déclaration de sinistres sécheresse soient classés sans suite par les assureurs ?
La première cause, c’est l’absence de lien de causalité entre les dommages et la sécheresse. Un expert intervient pour caractériser le sinistre et dans plus de la moitié des cas, les dommages observés ne sont ainsi pas consécutifs à un phénomène de retrait-gonflement des argiles. Il y a d’autres cas de figure. Par exemple, si les dommages sont inférieurs à la franchise (13 %), ou si les dommages sont antérieurs ou postérieurs à la période visée par l’arrêté catastrophe naturelle (5 %) ou encore si les biens ne sont pas couverts par le contrat (2 %).
Certaines associations d’assurés reprochent aux assureurs de ne pas jouer franc jeu. Quel est votre regard sur ce reproche assez fréquent ?
Il vous reste 40 % de l'article à lire.
Article réservé à nos abonnés.