Alors que l'association CANOL accuse la mairie de gaspillage économique et écologique avec la diffusion d'un magazine municipal, la Ville s'est défendue auprès de Lyon Capitale.
Le magazine municipal de la Ville de Lyon n'en finit pas de faire parler. L'association CANOL qui lutte contre le gaspillage de l'argent public à Lyon accuse la municipalité d'un gaspillage à la fois "financier et écologique" avec la diffusion de ce journal municipal. Selon l'association, le coût total des 16 numéros - dont trois ont déjà été diffusés - représenterait 3,4 millions d'euros étalés sur 4 ans. Cette dernière accuse Grégory Doucet de "dépenses inconsidérées et mal maîtrisées", et prépare les Lyonnais à "des hausses de taxes comme la taxe foncière".
Un gaspillage financier auquel s'ajoute un gaspillage écologique. "La Ville de Lyon, si à cheval sur ce principe est en train de nous dire « Faites ce que je dis, mais ne faites surtout pas ce que nous allons faire »", dénonce l'association dans un communiqué. En tout, le tirage des 16 numéros de "Au fil de Lyon" devrait représenter 832 pages, multipliées par 295 exemplaires. "Combien de dizaines de tonnes de papier (même recyclé) gaspillées ?" pose question le président de CANOL, Robert Cambet.
"Le maire de Lyon doit mettre un frein à cette politique irresponsable et appliquer une gestion financière rigoureuse", conclut le président de la CANOL.
La Mairie nous répond
Contactée par Lyon Capitale, la Mairie de Lyon s'est défendue de toute dépense inutile avec la diffusion de ce magazine. Elle indique même effectuer "une économie importante par rapport à l'ancienne formule". Selon la municipalité écologiste, le chiffre de 3,4 millions d'euros avancé par l'association est "une valeur indicative pour fixer le seuil maximal aux répondants" de l'appel d'offres de cet été. En réalité, "le budget prévisionnel annuel du magazine « Au fil de Lyon » s’élève à 303 200 € HT" contre 580 000 € HT en année pleine avec l'ancienne formule.
Côté écologie, "le magazine est désormais imprimé sur du papier 100 % recyclé, 100% PEFC [programme de reconnaissance des certifications forestières, ndlr]", s'est défendue par e-mail la mairie de Lyon, qui précise que cela "n'était pas le cas pour l'ancienne formule".
Le magazine avait déjà suscité des émois
Anciennement nommé Lyon Citoyen, le maire écologiste Grégory Doucet souhaitait, en mars dernier, renommer le magazine "Lyon Citoyenne". Une féminisation qui avait déjà reçu un accueil très frais des adjoints à qui il a soumis l’idée. Ces derniers redoutaient une nouvelle polémique dans un climat de greenbashing.
Suite à un vote des Lyonnais, c'est finalement "Au fil de Lyon" qui avait été choisi pour renommer le magazine dès l'été 2021. Quatre numéros sont diffusés chaque année, en fonction des quatre saisons de l'année. Le dernier numéro publié date donc l'automne.
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"Au fil de Lyon" On a pu craindre "Au fil du rasoir" !
Encore faudrait-il qu'il soit réellement distribué aux lyonnais (des oublis d'immeubles dans le quartier Villette).
Donc encore une polémique artificielle des opposants politiques...
Sacrée asso Canol...
Le vrai geste citoyen aurait été de digitaliser à 100% cette édition.
Combien de ces magazines finissent à la poubelle sans être ouvert?
Vous oubliez que tout ne monde n'est pas "digitalisé" et qu'il faut ensuite aller "chercher" les citoyens lyonnais alors... par des campagnes de mail pour les informer ? Ou alors vous préférez que la "diffusion d'informations" soit uniquement aux mains des médias lyonnais appartenant à des millionnaires ? 🙂