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Le dérapage de Philippe Cochet à l'Assemblée nationale

Ce jeudi matin, Philippe Cochet a suscité une vive polémique à l’occasion du débat à l’Assemblée nationale pour la deuxième lecture de la loi sur le mariage pour tous. Avant le vote solennel de la loi le 23 avril prochain, c’est à celui qui ira le plus loin. Les mots sont forts : “J’ai la nausée”, “La gauche s’attaque aux plus faibles”. Puis la phrase fatidique arrive, de celles que l’on emploie dans une envolée lyrique incontrôlable. Il accuse la majorité d’“être en train d’assassiner des enfants”. Une surenchère verbale dénoncée immédiatement par le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, qui a aussitôt suspendu la séance.

Les propos du député UMP ont été aussitôt par plusieurs membres de la majorité, à commencer par Najat Vallaud-Belkacem, la porte-parole du gouvernement sur son compte Twitter.

Lors des interviews dans la salle des Quatre Colonnes de l’Assemblée, Philippe Cochet a lui-même reconnu que ce terme “n’était pas approprié”. Mais il ne s’est pas excusé. Contacté par Lyon Capitale, son entourage confirme ces dires sous forme de regret. A la reprise de séance, chacun des groupes parlementaires a pu s’exprimer à la suite de ces paroles. Claude Bartolone a fermement regretté les propos de Philippe Cochet, avançant qu’“en essayant de nous blesser les uns les autres, c’est la République que l’on est en train de blesser”.

Les réactions se sont multipliées alors que le ton se durcit à l’approche de l’échéance du vote solennel. Pourtant, c’est Hervé Mariton qui, l’un des premiers, a cherché à calmer son collègue en rappelant que “chacun doit mesurer ses propos”.

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