En faisant ses cartons, il a aussi signé un recours pour s'assurer que l'université soit débarassée de Gilles Guyot, l'ex-président de Lyon III, condamné au pénal à quatre mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende pour l'embauche de sa soeur par l'Université. Alain Morvan redoute en effet que la section disciplinaire ne le blanchisse, alors que la procédure disciplinaire doit prendre acte de la décision de justice et donc l'exclure vraisemblablement de l'Université.
L'idée défendue dans le recours du recteur est simple : "Guyot ne peut pas être jugé par ses pairs puisqu'il a des liens étroits avec certains membres de la section disciplinaire". Pour éviter ce que le recteur qualifie de "complaisance lyonnaise", il essaye de s'assurer de la décision disciplinaire, en demandant, comme il en a le droit, au CNESER de juger directement Guyot. Surtout, faire ce recours est une manière d'anticiper la réaction de son successeur, dont il n'est pas assuré de sa fermeté à l'égard de Lyon III. Que Roland Debbasch soit dans la lignée de Morvan ou pas, Guyot risque fort d'être sanctionné par le CNESER, qui a désormais le dossier en main. "Mercredi matin, les proches de Guyot débouchaient les bouteilles de Champagne, commente Romain L'Huillier, élu Unef au conseil d'administration. Le soir, ils les ont rebouchées, en apprenant le dernier coup de Morvan !"
*Chargé notamment des questions disciplinaires