Dans la capitale des Gaules, le dernier crépin da la ville, qui fournissait autrefois les cordonniers de la ville, va fermer sa boutique, créée en 1865.
C'est une bien triste nouvelle pour la boutique de Jacques Baudière, dernier crépin de la ville de Lyon (un crépin est un commerçant en cuirs, outils et fournitures du cordonnier). La vitrine du magasin, ornée de peaux de différentes bêtes vit ses dernières heures au coeur de la Presqu'île.
Situé au 15 rue Tupin, dans le 2e arrondissement, la boutique existe depuis 1865. La boutique vend principalement du cuir au détail pour les cordonniers de la ville. Ce lieu, chargé d'histoire, est aussi et avant tout une affaire familiale fondée en 1895. La façade en bois et l'aménagement de l'intérieur n'ont pas bougé depuis l'achat de la boutique par son grand-père. "Vous voyez ces boîtes de clous à chaussure, elles sont là depuis l’ouverture du magasin. Mais aujourd’hui à part décorer une porte de ferme, ça ne sert plus à rien », exprime avec tristesse M. Baudière se confiant au Parisien.
Une enseigne qui aurait pu être classé monument historique !
À l'époque, les crépins étaient nombreux à Lyon, ce qui facilite le développement de la boutique de son grand-père, de son père et enfin de son propre magasin. L'entreprise prospère, mais avec l'arrivé au 21e siècle des chaussures synthétiques, l'activité du métier prendra un coup derrière la tête.
Depuis des dizaines d'années, malgré les difficultés commerciales, Jacques Baudière essayait, tant bien que mal, de faire classer sa boutique parmi les Monuments historiques pour que celle-ci soit préservé. En vain.
Pendant quelques jours, le dernier crépin de Lyon va continuer d'accueillir les derniers clients pour une liquidation totale des stocks. Il espère finir en beauté pour pouvoir tirer un trait sur plus d'un siècle d'histoire.
Dans la rue Tupin, en face du crépin se trouve un garage depuis les années 1950 et vers la République le cafe du Jura, certainement la plus vieux bouchon de Lyon, 1867 même siècle que le crépin, décor 1930 !
Plus dans l'air du temps, on préfère subventionner les trucs à consonance étrangère british en particulier, Japan Touch--Street Food etc .
En 10 ans, la Start Up Nation est très appauvrie. Il lui reste, friperie, friterie, food trucks, flixbus, festival... !