Les principaux syndicats des salariés de La Poste ont appelé ce mardi 24 novembre à la grève générale. Rassemblés à 10h du matin Place Antonin Poncet, ils dénoncent le projet de loi transformant La Poste en société par actions.
"Nous sommes là pour nous battre pour sauver les services publics et en particulier le service de La Poste. Elle est en grave danger", déclare Jean-Louis Peillon, postier syndiqué SUD. Ils sont 14 % du personnel selon la direction de La Poste et 50 % selon les syndicats à avoir suivi la mouvement ce mardi. Prévue sur l'ensemble du territoire français, cette grève disposent néanmoins de multiples préavis. Seul les postiers de la région parisienne en ont posé un illimité.
D'après les salariés de La Poste l'enjeu est de taille : "Dorénavant, les intérêts privés seront à l'honneur. Les actionnaires ne s'intéresseront plus au lien social mais à la rentabilité. La logique sera financière point barre! La Poste sera l'affaire d'une minorité qui aura les moyens de se payer un service", explique Jean-Louis Peillon. Une ouverture aux actionnaires que l'article n°599 du projet de loi Sénat relatif à La Poste explique de la manière suivante : "L'ouverture totale de La Poste à la concurrence d'ici le 1er Janvier 2011 entraîne une nécessité pour La Poste d'accroître ses capitaux et d'accéder à des sources de financement élargies". Une façon, pour Jean-Louis Peillon, de revenir en arrière sur des acquis sociaux établis après la guerre : "Le conseil de la résistance a crée une société qui repose sur des services publics et sur une solidarité très forte. Tout est entrain d'être détruit : La Poste, mais aussi la santé, l'éducation. Le gouvernement nous livre réellement en pâture. Il noie le poisson en nous parlant de la grippe A et autres. Même si ces sujets sont importants, ils sont marginaux par rapport à l'écroulement du système économique français".
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