La Traboule, bar associatif des Remparts à Lyon.

Le groupuscule d'ultradroite Les Remparts officiellement dissous par le gouvernement

Le gouvernement a annoncé ce mercredi avoir dissous trois structures d'ultradroite basées à Lyon dont les Remparts ainsi que les deux associations La Traboule et Top Sport Rhône.

Le GUD (Groupe union défense) et trois autres structures d'ultradroite basées à Lyon ont été dissoutes mercredi en Conseil des ministres, a annoncé la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot, à quelques jours du premier tour des élections législatives.

Hormis le GUD, syndicat étudiant d'ultradroite créé dans les années 70 et réactivé récemment, les trois autres structures dissoutes sont Les Remparts, ainsi que deux associations, La Traboule et Top Sport Rhône. La Traboule, bar associatif, était affilié au groupuscule des Remparts tandis que Top Sport Rhône occupait l'Agogée, la salle de sport attenante.

Une procédure enclenchée début mai

"Après plusieurs demandes transpartisanes, nous avons été entendus" s'est félicité Grégory Doucet à l'annonce de la dissolution. "À l’heure où le RN se prépare à gouverner, il y a urgence à endiguer cette violence : je salue la décision prise ce jour en Conseil des ministres" a poursuivi le premier édile de Lyon.

"Cette décision permettra aux Lyonnaises et aux Lyonnais de retrouver la sécurité et la sérénité auxquelles ils ont droit" a également réagi la Ville dans un communiqué. Avant de regretter "que la dévolution des biens de ces organisations n'ait pas été prononcée". "Elle aurait permis une désorganisation pérenne de ces structures" poursuit la municipalité.

"Un discours provoquant à la haine"

Dans le décret entérinant la dissolution, le gouvernement estime que Les Remparts "provoquent ou contribuent par leurs agissements à la discrimination, à la haine ou à la violence" et que le groupuscule "tient un discours provoquant à la haine, la discrimination et la violence à l’encontre des étrangers en développant un discours axé sur la défense de la race et l’incompatibilité entre l’islam et la civilisation occidentale".

Les Remparts avaient vu le jour sur les cendres de Génération Identitaire, dissout en 2021. Après plusieurs demandes des élus locaux, une procédure de dissolution avait été engagée début mai contre le groupuscule lyonnais installé dans le Vieux Lyon.

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En juin 2023, Gérald Darmanin avait déjà annoncé sa volonté de dissoudre Les Remparts. "La violence n'a aucune place dans la République" avait indiqué le ministre de l'Intérieur avant d'expliquer en décembre 2023 que les services de police et de renseignement travaillaient à la dissolution du groupe. Le maire de Lyon, Grégory Doucet, avait écrit au ministre pour lui demander en février dernier la dissolution du groupuscule.

Les Remparts vont contester leur dissolution devant le Conseil d'Etat

Dans un communiqué, ce dernier avait dénoncé la procédure de dissolution estimant que "leur volonté de nous dissoudre est une nouvelle preuve de notre réussite : nous visons juste et nous dérangeons". Peu de temps après l'annonce de leur dissolution, le groupe d'ultradroite a indiqué vouloir contester cette décision devant le Conseil d'Etat.

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