Depuis dix ans maintenant, le journal Les Potins d’Angèle n’épargne pas la classe politique lyonnaise, en sortant des affaires qui retentissent parfois au niveau national. Mais il reste difficile de faire vivre un hebdomadaire satirique.
Les Potins d'Angèle ont souvent été comparés au journal Guignol (arrêté en 1972) ou à un Canard enchaîné local. En dix ans, l'hebdomadaire s'est imposé comme le journal satirique de Lyon, renouant ainsi avec une vieille tradition de la ville. Et son fondateur, Gérard Angel (un ancien journaliste politique du Progrès), a donné quelques coups de pied dans la fourmilière, avec notamment l'affaire Rivalta et ses indemnités illégales en 2005. “Il y a eu aussi la petite affaire Dati, qui a eu le plus de retombées, quand Rachida Dati avait appelé Gérard Collomb pour obtenir une place en crèche pour un membre de sa famille. Comme quoi, une anecdote peut parfois avoir des effets importants !” se rappelle-t-il d'un air amusé.
“Nous participons à la démocratie”
Aujourd'hui, l'hebdomadaire est tiré à environ 4 000 exemplaires, mais la situation financière n'est pas encore à l'équilibre. La rédaction (2 salariés, 2 dessinateurs et des pigistes) vit grâce aux abonnements et aux aides de certains mécènes. “On perd un peu d'argent. Mais on est déjà fier d'avoir réussi à faire vivre un journal satirique. Nous participons à la démocratie, nous sommes les garde-fous des élus et de leur sentiment de toute-puissance”, soutient Gérard Angel, convaincu.
Je n'en avais jamais entendu parlé avant auj ! on le trouve ou ce journal ?