À l’instar de milliers de petits écoliers lyonnais, Grégory Doucet effectuait sa rentrée ce jeudi matin. Une matinée politique passée en compagnie des enfants de l’école de la Sauvagère, un établissement du 9e arrondissement fraîchement rénové et qui veut symboliser la vision de la municipalité pour les écoles de la Ville de Lyon.
En plus de découvrir leur école fraîchement rénovée au cours de l’été, ce jeudi matin, les élèves de l’établissement de la Sauvagère dans le 9e arrondissement de Lyon faisaient leur rentrée en présence du maire de Lyon. Une matinée synonyme de rentrée politique pour l’édile, qui avait choisi cette école pour dévoiler la vision de la majorité écologiste pour inscrire les établissements scolaires de la ville dans une "démarche de transition écologique".
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Armée d’un budget de 354 millions d’euros, soit plus du double du budget du mandat précédent, qui était de 165 millions, la mairie de Lyon a fait de l’éducation sa "priorité" pour les années à venir. Outre la création de nouveaux établissements "pour répondre à l’évolution démographique", la municipalité entend mettre les bouchées doubles sur la rénovation des écoles déjà existantes. "À notre arrivée, nous nous sommes rendu compte qu’il y avait de nombreuses écoles qui avaient besoin de travaux. La dette patrimoniale était importante", selon le maire de Lyon, Grégory Doucet.
Réaménager et végétaliser les cours
Depuis le début de l’été, 124 chantiers ont donc été entrepris dans les écoles de la ville, pour un coût de 10,3 millions d’euros. Les rénovations dévoilées ce jeudi dans l’école de la Sauvagère se veulent le reflet des ambitions de la majorité écologiste. Des cours réaménagées et végétalisées, afin d’"apporter plus de fraîcheur aux enfants et de favoriser le contact avec la nature", et des bâtiments rénovés, en accord avec la transition écologique pour limiter les émissions et "améliorer les conditions de scolarisation des enfants". Une attention toute particulière sera ainsi accordée à l’isolation des établissements pour éviter les pertes de chaleur en hiver et préserver les élèves lors des épisodes de canicule, avec l’installation, notamment, de stores extérieurs sur les fenêtres et parfois de brasseurs d’airs à l’intérieur.
"Cette rentrée c’est aussi la preuve que l’on fait ce que l’on avait dit et que nous sommes en train de créer la ville des enfants [...] on établit un nouveau rapport à la nature tout en luttant contre les ilots de chaleur", Grégory Doucet, le maire de Lyon
"Cette rentrée c’est aussi la preuve que l’on fait ce que l’on avait dit et que nous sommes en train de créer la ville des enfants", se félicitait Grégory Doucet jeudi matin. L’école de la Sauvagère "représente le genre d’établissement où l’on établit un nouveau rapport à la nature, tout en luttant contre les îlots de chaleur", expliquait l'élu. Dans les faits, l’herbe qui doit garnir une partie de la cour n’a pas encore poussée, des arbustes seront plantés dans les prochains mois et il faut faire preuve d’imagination pour visualiser le futur potager, qui n’est aujourd’hui qu’un carré de terre. Sans doute conscient de l’image rendue, le maire n’a d’ailleurs pas manqué de le relever, "ça ne se voit pas encore, mais la cour de récréation sera très végétalisée".
Une cour de récré pas si rêvée
Néanmoins, force est de constater que cette cour de récré moderne, pensée en concertation avec certains enfants de l’école, avait triste mine jeudi. Une appréciation visiblement partagée par ses premiers usagers. Réunis autour du maire de Lyon, nombre d’entre eux étaient ainsi déçus de ne pas découvrir les "petits lacs", "tunnels de livre", "ponts des amours" et autres "poulaillers" qu’ils rêvaient de voir fleurir dans leur cour d'école. Au-delà de ces rêves d’enfants très utopiques, certains regrettaient plus simplement l’absence d’espaces de jeux dans cette nouvelle cour, où des copeaux de bois ont été installés au sol en plusieurs endroits.
"Pourquoi vouloir nécessairement prédestiner certains usages des enfants, s'ils veulent prendre une craie et dessiner une marelle, cela ne pose pas de soucis", Grégory Doucet, le maire de Lyon
La traditionnelle marelle peinte au sol et les indémodables cages de hand-ball rouges et blanches, qui servent habituellement de buts aux footballeurs en herbe, sont aujourd'hui synonymes d'une autre époque dans les cours d'école. Partisan des espaces non-genrés, le maire de Lyon justifiait ainsi la démarche, "pourquoi vouloir nécessairement prédestiner certains usages des enfants", avant d’ajouter "s'ils veulent prendre une craie et dessiner une marelle, cela ne pose pas de soucis". Pas question donc d’interdire la marelle ou le foot dans la cour de récré, les élèves devront seulement imaginer eux même leurs espaces de jeu. Une vision partagée par le directeur de l’école, Christophe Maillot, qui expliquait aux enfants "cette cour va devenir ce que vous allez en faire".
D’ici la fin du mandat, 70 écoles de la ville de Lyon verront leurs cours être "végétalisées et réaménagées". Un premier galop d'essai a déjà permis d'en rénover cinq et des travaux seront engagés dans quatre autres à l’automne 2021. Suivront ensuite une vingtaine d’établissements par an, "dans tous les arrondissements de Lyon", pour un budget global de 15 millions d’euros jusqu’en 2026.
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"Les arbres , on peux se cacher derrière" Grégory Doucet
Ce qui a manqué pour concrétiser les rêves des enfants ?
Comme d'habitude : les budgets financiers ! 🙂
Oui, mais pas seulement.
Les rêves d'enfants peuvent aussi se concrétiser avec des matériaux et rebuts divers, mais qu'on a peu à peu jugés dangereux ces 5 ou 6 dernières décennies et veillés à écarter des lieux où sont les enfants.
Comment un petit Lyonnais vivant en immeuble pourrait-il par exemple aujourd'hui construire une cabane (je n'arrêtais pas d'en faire dans mon enfance), quand il faut de vieilles planches pleines d'échardes et qui peuvent cacher des clous rouillés, des tôles qui peuvent être coupantes, un bout de terrain qu'on aurait laissé vague et non clôturé ... ?
Il est évident que les enfants n'auront pas davantage le droit de grimper dans les arbres de la cour d'école quand ceci auront grandi. Pourtant ça construit une enfance, et c'est moins cher qu'un parc d'accrobranche.
Des cours d'écoles "non genrées". Cette municipalité veut juste attaquer directement nos enfants, notre futur en leur imposant des concepts lunaires. Des fois qu'ils réfléchiraient par eux même et ne seraient pas d'accord avec la mairie. J'espère juste qu'un jour ils paieront pour cette folie inhumaine et qui veut aller contre la nature.
ça vient d'où cette peur que vous avez en parlant "de mairie qui veut attaquer nos enfants" ?
C'est grâce au fait qu'on n'oriente plus les femmes aux foyers qu'il y a des femmes ingénieures, à l'armée, etc, non ?
Il faut obliger les petites filles a jouer au foot et leur arracher des mains les poupées !
Convoquer les parents à la Police serait un plus....
cela va de soi ! 😀
(message perso : vous pourriez continuer les arguments sur l'article qui parlait du GIEC ? ce serait cool, merci 🙂 )