Trois jours après la chute d’un arbre au parc de la Tête d’or, samedi 16 avril, qui a grièvement blessé une mère et son bébé, le maire de Lyon est revenu sur l’incident. L’enquête se poursuit pour identifier les causes de l’accident, mais pour l’heure pas question de revoir la réglementation entourant la fermeture du parc en cas de vent.
Le grave accident survenu samedi 16 avril au parc de la Tête d’or, lors de la chute d’un arbre, avait suscité l’émoi à Lyon, une femme et son nourrisson de 4 mois ayant été gravement blessés. Trois jours après, le transport des deux victimes à l’hôpital dans un état grave, les nouvelles sont désormais plutôt rassurantes concernant le bébé, qui a pu quitte l’établissement de santé. Sa mère est en revanche toujours hospitalisée et souffre de multiples fractures.
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Alors qu’une enquête a été ouverte par le parquet de Lyon pour déterminer les circonstances exactes de l’accident, le maire de Lyon, interrogé sur le sujet en marge d’une inauguration, s’est exprimé sur l’incident ce mardi 19 avril. Après s’être satisfait des nouvelles rassurantes sur la santé du bébé blessé, l’élu a réaffirmé "la surveillance régulière [dont font l’objet les arbres du parc, NDLR] n’avait pas permis d’identifier que cet arbre était un sujet particulièrement à risque".
Champignon ou vent ? L'expertise se poursuit
Quelques jours après l’accident, la fragilité de ce marronnier, un arbre très commun à Lyon, interroge. D’autant que comme le rappelait le maire de Lyon, le vent ne soufflait pas particulièrement fort samedi, "on était sur une vitesse de l’ordre de 40 km/h", "en deçà" du seuil d’alerte fixé à 70 km/h et à partir duquel le parc ferme ses portes au public. À ce stade, l’édile insiste sur le fait que "l’expertise est en cours pour déterminer si c’est la force du vent" ou "la présence du champignon, que l’on doit encore identifier, qui sont à l’origine de cet accident". Néanmoins, à l’entendre "les épisodes climatiques avec des changements de température et d’hydrométrie assez brutaux ont pu jouer un peu sur la solidité de l’arbre".
"Quand un champignon attaque l’intérieur d’un arbre sans signe extérieur, il est souvent très difficile de repérer la fragilité du tronc malgré les surveillances régulières", Grégory Doucet, maire de Lyon
Pour l’heure, pas question en revanche de revoir la règle entourant la fermeture du parc en cas de vent violent. "Aujourd’hui, il est beaucoup trop tôt pour dire si l’on va changer la règle parce que les arbres sont censés résister à des vitesses de 60 à 70 km/h sans difficulté", assure Grégory Doucet. Jusqu’à nouvel ordre les grilles de la Tête d’or ne fermeront donc qu’à partir de vents soufflant au moins à 70 km/h, comme avant l’accident.