Exclu le 11 octobre des Républicains, à l’unanimité, le maire de Saint-Étienne Gaël Perdriau a décidé de porter plainte contre son ancien parti pour "diffamation".
Englué depuis la fin de l’été dans une affaire de chantage à la vidéo intime dans laquelle il est mis en cause, le maire de Saint-Étienne a été exclu le 11 octobre du parti Les Républicains. Une décision que Gaël Perdriau regrette et condamne dans un message publié ce jeudi 13 octobre sur Facebook.
"Je suis attristé de voir Les Républicains renoncer aux valeurs de justice, au premier rang desquelles la présomption d'innocence", écrit-il, annonçant que "ces excès" l'ont "conduit à déposer plainte" pour diffamation contre les Républicains et le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti pour "injures publiques".
L'affaire qui ébranle Saint-Étienne
Il dénonce une décision prise "sans même [l]’entendre, sans attendre que la justice détermine la réalité des faits et des responsabilités". Mi-septembre il avait été placé en garde à vue après les confessions d'un ancien proche de la mairie au site Mediapart, l’accusant avec son entourage d'avoir fomenté un "barbouzage de mœurs" pour faire chanter son ancien premier adjoint centriste, Gilles Artigues.
Depuis, le scandal a poussé Gaël Perdriau à limoger son directeur, tandis qu'un de ses adjoints, nommément accusé d'avoir tourné la vidéo compromettante pour neutraliser politiquement M. Artigues, présentait sa démission. Le maire, lui, s’est mis en retrait de ses fonctions représentatives de président de la Métropole de Saint-Étienne et de la ville.