Ce dimanche 5 mai, les opposants au mariage gay ont une nouvelle fois manifesté à Lyon. Ils ne désarment pas, galvanisés par le “mépris” du Gouvernement.
Entre 9 000 et 20 000 personnes. L'affluence de la manifestation anti-mariage gay, organisée à Lyon, ce dimanche 5 mai reste importante. Une mobilisation qui ne désarme pas, même si le projet de loi a été voté à l'Assemblée. Et ce pour une raison bien précise, selon Anne Lorne, porte-parole du collectif En Marche Pour l'Enfance (EMPE), qui fustige l'attitude du Gouvernement : "Je dis, en tant que porte-parole de la Manif pour Tous, que nous n'avons rien à négocier avec un Gouvernement qui nous méprise et qui ne nous propose rien", assène-t-elle.
Un manque de considération des dirigeants du pays qui pousse les opposants à continuer leur combat, selon elle: "Plus il nous méprise, plus le mouvement enfle, plus nous avons d'adhésions à En Marche Pour l'Enfance, et plus nous sommes galvanisés", prévient Anne Lorne. Les contestataires continuent donc toujours d'espérer se faire entendre par Hollande.
Une majorité contre cette loi
Le cheval de bataille des “Anti” s'appuie sur le fait qu'une majorité de Français serait encore défavorable à la loi Taubira. La porte-parole de EMPE prend exemple sur un sondage Ifop, qui expose “que 36 % des Français seulement sont favorables au Mariage pour Tous". Une minorité gagnante face à une majorité ? Impensable pour Anne Lorne, qui déplore que François Hollande "favorise une minorité au profit d'une majorité".
Cette attitude, "très grave", pour elle, cache aussi autre chose. Le chef de l’État, par ce projet de loi, se trompe clairement d'objectif. Des mesures contre le chômage seraient par exemple les bienvenues pour la porte-parole. "Qu'on arrête la loi Taubira et qu'on règle des problèmes bien plus importants, comme le chômage. Il y a 1 000 chômeurs en plus en France, tous les jours", tempête l'opposante. Une priorité bien plus importante donc, à leurs yeux, que l'ouverture du mariage et de l'adoption aux personnes de même sexe.
Frigide Barjot huée par le GUD ?
"Moi, j'irai à des mariages si je suis invitée par des amis homosexuels", a déclaré Frigide Barjot sur France 24, au lendemain du second vote à l'Assemblée. La leader de la Manif pour Tous, présente à Lyon ce dimanche, a été un peu chahutée, huée par une partie de la foule, pour ce genre de propos. Surtout quand elle affirme être en faveur de l'union civile, en remplacement du Mariage pour Tous, lors de la manifestation. Une intervention qui ne plaît pas aux opposants présents et au GUD (Groupe Union Défense), d'extrême droite. Certains des membres de ce groupuscule ont alors sifflé et pourchassé Frigide Barjot.
Complètement faux, d'après Anne Lorne : "Je ne laisserai pas dire que c'est le GUD, que je n'ai pas vu de la scène, qui a hué Frigide Barjot. Ils l'ont peut-être chahutée dans la foule à un moment, mais ce sont surtout des gens de la Manif pour Tous, car Frigide s'est exprimée en son propre choix, ce que je peux comprendre". Des divergences de point de vue au sein des opposants sont donc en train d'apparaître. Normal, pour la porte-parole, qui présente la contestation comme "un mouvement libre où chacun a le droit de s'exprimer". Logique, donc, qu'il y ait des petites divergences, mais qui ne sont "pas pour autant des distensions". Au final, l'ensemble des manifestants s'accordaient à dire qu'ils étaient contre la loi Taubira. Et c'est bien là l'important, pour Anne Lorne et l'association En Marche Pour l'Enfance.
Des 'distensions'? Faute de frappe ou faute de français d'un responsable homophobe? Il serait un peu temps que les anti écoutent le camp adverse. Tous les jours, des personnes désinformées me sortent leur charabia dont aucun argument ne tient plus de 30 secondes. Normal, cette loi ne sort pas de nulle part est elle est bonne. La plupart des anti n'ont pas d'argument, ils ne font qu'utiliser la peur et le mensonge. Et on voit auprès de qui ça les amène (Barjot ou GUD)
Les anti mènent une action d'arrière garde qui devient ridicule mais surtout qui apparait comme réactionnaire et homophobe depuis le début. Ces procès en légitimité d'une loi votée au parlement sont choquants. On peut également sourire sur leur argument principal de'mépris' alors que la droite a gouverné pendant 10 ans sans aucun débat ( réforme des retraites par ex ) ils étaient les premiers à vociférer que 'la rue ne gouverne pas '