Nommé Premier ministre par Emmanuel Macron ce vendredi 13 décembre, François Bayrou divise dans les rangs politiques. Découvrez les réactions des élus locaux dans la Métropole de Lyon et le Rhône.
Neuf jours après la chute de Michel Barnier au gouvernement, François Bayrou a été nommé par le président de la République, Emmanuel Macron, ce vendredi 13 décembre, peu avant 13 heures, pour lui succéder. Le président du MoDem et maire de Pau doit désormais composer son gouvernement, alors même que les réactions fusent dans chaque camp politique. L'un des premiers élus locaux du Rhône à s'exprimer, dans un communiqué, fut Cyrille Isaac-Sibille, député de la 12e circonscription du Rhône (MoDem).
"Je salue la décision du Président de la République de confier cette lourde charge à un homme qui a toujours affirmé sa liberté en ne se laissant jamais enfermé, dont la vision s’est souvent révélée prémonitoire, et qui a comme méthode le dialogue", se réjouit-il. Dans l'émission 6 minutes chrono de Lyon Capitale, mercredi 11 décembre, il affirmait déjà : "François Bayrou, avec son expérience, avec la vision qu'il y a du pays, est capable de faire discuter entre eux les différents groupes de l'Assemblée nationale".
Même message pour Jean-Luc Fugit, député macroniste de la 11e circonscription du Rhône : "Cette nomination doit nous permettre de construire un plan d’action pour les Français à même de répondre à leurs attentes et d’assurer la stabilité financière et institutionnelle de notre pays".
"La macronie sort de son chapeau les plus grandes girouettes"
À gauche, la frustration et l'incompréhension sont de mise, alors que le Nouveau Front Populaire (NFP) semble plus que jamais déchiré après cette période des négocations avec le président de la République. "La macronie est à l'agonie, plus personne ne veut la soutenir et elle sort de son chapeau les plus grandes girouettes", fustige par exemple Abdelkader Lahmar, député de la 7e circonscription du Rhône (LFI). L'Insoumise Anaïs Belouassa Cherifi ajoute même : "Macron doit partir, et emmener sa bande avec lui".
"Emmanuel Macron a nommé un soutien d'Emmanuel Macron pour continuer la politique d'Emmanuel Macron. Le mépris perpétuel", déplore Marie-Charlotte Garin (EELV), député de la 3e circonscription du Rhône. "Barnier, LR, 5e groupe à l'AN. Bayrou, Modem, 7e groupe à l'AN. Après la prochaine censure : LIOT, 9ème groupe à l'AN ?", ironise l'écologiste à la Ville de Lyon, Valentin Lungenstrass.
François Bayrou est Premier ministre.
— Marie-Charlotte Garin (@MC_Garin) December 13, 2024
Pour répondre à la crise politique créée par Emmanuel Macron :
Emmanuel Macron a nommé un soutien d'Emmanuel Macron pour continuer la politique d'Emmanuel Macron.
Le mépris perpétuel.
Pour les socialistes, aussi, "le Président de la République bafoue la logique institutionnelle et électorale qui découle du vote de juillet", dixit Cédric Van Styvendael (PS), le maire de Villeurbanne. Sandrine Runel (PS), elle, déplore la "continuité" dans les choix d'Emmanuel Macron. "Nous ne formerons pas de gouvernement avec le bloc central, ni avec les modem ni avec les macronistes", affirmait-elle dans notre émission 6 minutes chrono, mardi dernier.
"Les lignes rouges du RN demeurent les mêmes"
Dans les rangs du Rassemblement national, notamment représenté à l'échelle locale par Tiffany Joncour, députée de la 13e circonscription du Rhône, François Bayrou "ne marque pas une rupture franche avec la politique menée jusqu’à présent. Les lignes rouges du RN demeurent les mêmes, à commencer par celle qui conditionne toutes les autres : le respect de nos 11 millions d’électeurs".
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